Le pape François a demandé mercredi pardon au nom de l'Eglise pour les scandales récents ayant secoué "Rome et le Vatican", dans une démarche très rare pour un souverain pontife même s'il n'a pas été explicite sur les affaires visées.
Pas de scandale précis évoqué. "Je voudrais, au nom de l'Eglise, vous demander pardon pour les scandales qui ces derniers temps se sont produits aussi bien à Rome qu'au Vatican", a-t-il déclaré au début de son audience générale, sans autre précision. "Je vous demande pardon", a-t-il insisté devant les milliers de pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre. "Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!", a-t-il lancé en citant un verset de la Bible.
Multiples scandales. Le Vatican a récemment été secoué par plusieurs affaires très médiatisées comme le "coming out" d'un prélat polonais de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Krzysztof Charamsa, à la veille du synode sur la famille. Une émission de télévision évoquait encore mardi soir les relations homosexuelles de certains prêtres à l'intérieur du Vatican dans le passé, accréditant l'existence d'un "lobby gay" au sein du petit Etat. Parmi les scandales figurent aussi l'affaire de l'ancien nonce polonais Józef Wesolowski, retrouvé mort -- de cause naturelle selon l'autopsie -- alors qu'il devait être le premier prélat jugé au Vatican pour actes pédophiles. Tout récemment, les fuites sur une fronde de plusieurs cardinaux conservateurs dénonçant le fonctionnement du synode en cours ont également fragilisé le pape. Au-delà du Vatican, les propos du pontife argentin peuvent également faire allusion aux tensions avec le maire de la capitale italienne, Ignazio Marino, qui vient de démissionner.