Sitôt arrivé à Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, le pape François a dit la messe à l'église de l'Immaculée conception où est installé le centre salésien, unique communauté catholique de l'Azerbaïdjan.
570 catholiques en Azerbaïdjan. Les catholiques de ce petit pays à la population musulmane dans son immense majorité, au bord de la mer Caspienne, ne sont que 570 selon le Vatican, dont 200 nationaux, et leur unique paroisse ne compte que sept prêtres. La presque totalité de cette communauté était d'ailleurs présente dimanche dans et hors de l'église pour assister à cette messe. "Vous êtes un petit troupeau si précieux aux yeux de Dieu", a lancé le pape lors de son homélie. "L'église entière, qui nourrit pour vous une sympathie spéciale, vous regarde et vous encourage", a-t-il ajouté.
Pas "une perte de temps" pour François. Ce n'est pas la première fois que le pape se rend dans des pays où les catholiques ne sont qu'une minorité, au risque d'un accueil plutôt froid. Vendredi et samedi, il était en Géorgie où ils ne représentent que 2,5% de la population, selon le Vatican. A Tbilissi, le stade dans lequel le pape a dit la messe samedi était ainsi aux trois-quarts vide. "Le pape perd-il son temps" à aller au devant de ces communautés, s'est-il interrogé dimanche à la fin de la messe. Certainement pas, a-t-il expliqué, sous les applaudissements.
Le pape François s'est également rendu en Albanie, en 2014, et en Bosnie-Herzégovine l'année suivante, où là encore les catholiques ne sont qu'une poignée. Soucieux des "communautés de périphéries", comme il l'a rappelé dimanche, le pape argentin a invité les fidèles à Bakou à continuer dans leur foi avec "courage".