Les Etats-Unis sont sur les rails pour atteindre les objectifs fixés par l'accord de Paris sur le climat, malgré la décision du président Trump de retirer son pays de cet accord, a indiqué jeudi le secrétaire général de l'ONU.
Grâce à "des villes" et à "beaucoup d'Etats". Après l'annonce de Donald Trump en juin 2017, des villes, des Etats, des entreprises à travers le pays, s'étaient engagés à honorer les objectifs décrétés dans la capitale française fin 2015. "Il y a des espoirs qu'indépendamment de la position du gouvernement, les Etats-Unis pourraient être en mesure de respecter les engagements pris à Paris en tant que pays", a souligné devant la presse le patron des Nations unies, Antonio Guterres. "Nous avons observé dans les villes, et nous avons vu dans beaucoup d'Etats, un engagement très fort envers l'accord de Paris, si bien que certains indices vont même dans une meilleure direction que ce qui a été le cas récemment", a dit Antonio Guterres.
Retrait officiel pas avant 2020. Dans le cadre de cet accord, les Etats-Unis s'étaient engagés, à l'époque de l'administration Obama, à une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025 par rapport à 2005. Près de 200 pays et organisations s'étaient mis d'accord à Paris, après d'intenses négociations, s'engageant pour la réduction des émissions de carbone, allant jusqu'à 2030. Le président Trump avait justifié son retrait, qui avait provoqué un tollé international, blâmant un "mauvais accord" pour l'économie des Etats-Unis. Sachant qu'il faut trois ans pour un signataire avant de pouvoir signifier son retrait de l'accord de Paris et encore un an avant que ce dernier ne soit effectif, la sortie des Etats-Unis ne pourrait intervenir concrètement qu'en novembre 2020.
Vers une plus faible réglementation des émissions de gaz ? Mais l'administration Trump dispose d'autres leviers pour entraver la lutte contre le réchauffement climatique, comme le rapporte jeudi un article du New York Times, indiquant que la Maison-Blanche s'apprête à assouplir la réglementation sur les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de carburant des véhicules. Selon une porte-parole de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), citée anonymement par le quotidien new-yorkais, la Maison-Blanche devrait présenter un plan assouplissant la réglementation actuelle, ce qui constituerait une victoire pour l'industrie automobile et entraînerait potentiellement une réduction des exigences sur ces sujets à l'échelle mondiale.