>> Mardi 6 novembre, les Américains votent pour désigner les juges, les shérifs, les députés, les sénateurs et les gouverneurs du pays. Ces élections de mi-mandat se transforment souvent en référendum sur l'occupant de la Maison-Blanche.
Originaire du Connecticut, Amy Greene est enseignante à Sciences Po Paris et auteure de L'Amérique après Obama (publié aux éditions Autrement). Sur Europe 1 lundi matin, elle explique que la physiologie de ces "midterms" est déjà source de réjouissance pour les Démocrates.
Stacey Abrams, 44 ans, deviendra peut-être la première femme noire gouverneure des États-Unis, en Géorgie, où le lynchage des noirs se pratiquait encore il y a moins de 70 ans. Dans le Minnesota, Ihlan Omar, 36 ans, s'apprête quant à elle à conquérir le siège de députée. Cette jeune femme est arrivée de Somalie comme réfugiée aux États-Unis, à l'âge de 12 ans.
Demain, aux côtés de l'élite blanche traditionnelle, ces deux femmes porteront elles-aussi la voix de l'Amérique telle qu'elle est : multiraciale et multiculturelle. Car les Américains aspirent à être représentés par des personnalités qui leur ressemblent vraiment. Et c'est la première bonne nouvelle de ces élections.
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C'est aussi une bonne nouvelle pour le parti démocrate. Pour reconstruire leur capital politique, les Démocrates, aujourd'hui sans leader, ont besoin de cette nouvelle génération militante qui ne cherche pas à servir une classe politique en place, mais qui a décidé de l'incarner elle-même. La démocratie américaine est bien vivante, et c'est la deuxième bonne nouvelle de ces élections.
Avec 24 heures d'avance, 32 millions d'électeurs ont déjà voté. C'est un chiffre record pour une élection de mi-mandat, le signe d'une mobilisation exceptionnelle.
Alors, que vont décider les Américains demain ? Les urnes nous le diront. Mais quels que soient les résultats, une chose est certaine : une classe politique féminisée, rajeunie, et multi-ethnique est à la conquête du pouvoir. Cette nouvelle génération porte la promesse d'une Amérique qui renoue avec ses valeurs fondamentales. Une Amérique libérale, ouverte au monde, donnant sa chance à chacun. Et en cela, ces élections sont déjà une défaite pour Donald Trump.