L'ex-chef de l'État Andry Rajoelina a remporté la présidentielle à Madagascar

Andry Rajoelina (photo) a remporté 55,66 % des suffrages contre 44,34 % pour Marc Ravalomanana.
Andry Rajoelina (photo) a remporté 55,66 % des suffrages contre 44,34 % pour Marc Ravalomanana. © AFP
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avec AFP , modifié à
C'est suite à un second tour très disputé que l'ancien chef de l'État a remporté la présidentielle (55,66%) face à Marc Ravalomanana (44,34%).

L'ex-chef de l'État Andry Rajoelina a remporté la présidentielle à Madagascar, battant son rival Marc Ravalomanana à l'issue d'un second tour très disputé qui s'est tenu la semaine dernière, selon les résultats rendus publics jeudi par la commission électorale.

Le risque d'une contestation des résultats ? Andry Rajoelina a remporté 55,66 % des suffrages contre 44,34 % pour l'ancien président Ravalomanana, a précisé la commission. Ces résultats pourraient être contestés, Marc Ravalomanana ayant jugé le scrutin entaché de fraude. Le président de la commission électorale Hery Rakotomanana a assuré que "des efforts" avaient été faits "pour répondre aux requêtes des deux candidats". "L'un a demandé un examen du logiciel de comptage, l'autre a demandé des confrontations de procès verbaux", a-t-il expliqué.

Accusations mutuelles de fraude. L'élection présidentielle, à deux tours, a été marquée par des accusations mutuelles de fraude de la part des deux candidats. Leur campagne aux allures de règlement de comptes a largement occulté les problèmes de fond du pays, qui est l'un des plus pauvres du continent africain et qui est sujet à l'instabilité politique depuis son indépendance de la France en 1960.

 

Ravalomanana conteste les résultats. Marc Ravalomanana a déposé des recours jeudi devant la Haute cour constitutionnelle pour contester les résultats de la présidentielle, a annoncé son directeur de campagne. "Nous avons déposé plusieurs requêtes aujourd'hui (devant la Haute cour constitutionnelle), concernant toutes les localités de Madagascar. Ces requêtes concernent les anomalies survenues et les failles au niveau de la Céni (commission électorale) durant cette élection", a précisé Anisoa Tseheno Rabenja à la presse. La Haute cour constitutionnelle dispose de neuf jours pour valider ou infirmer les résultats après l'examen des recours.