Toujours plus loin. Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a estimé mardi que la version revue du projet de loi sur le travail était "un bon texte", tout en jugeant qu' il fallait "aller plus loin": "Je pense que c'est faisable".
"Avancer de manière utile". "Ce texte est un bon texte qui permet une avancée. Le Premier ministre et le gouvernement souhaitaient aller plus loin, face aux protestations, ils ont, de manière réaliste, décidé d'adopter un nouveau texte avec des avancées importantes, ont ajouté certaines chose, en ont retiré d'autres", a dit le ministre lors d'un point de presse à Cannes, où il inaugurait le marché international des professionnels l'immobilier (MIPIM). Le compromis permet d'"avancer de manière utile aujourd'hui et de continuer à préparer les décisions utiles de demain", a-t-il ajouté.
Un texte qui ne va pas assez loin. Auparavant, Emmanuel Macron avait indiqué ne "pas être dans la déploration". "Avance-t-on aussi loin qu'on l'avait voulu? D'évidence non. Mais je pense que c'est un texte important qui va permettre de vraies avancées". Le ministre s'est notamment réjoui que "la reforme du licenciement économique (soit) préservée" et du fait qu'elle allait "permettre d'aligner la France sur le droit de l'Union européenne".
"C'est le début de l'adaptation de notre économie à la modernité qui va permettre l'agilité et en même temps plus de sécurité individuelle, et non pas statutaire ou corporatiste. Je pense qu'il faut aller plus loin, je pense que c'est faisable. Sur la justice prud'homale nous allons rapidement travailler avec (la ministre du Travail) Myriam El Khomri pour proposer un barème indicatif", a encore précisé Emmanuel Macron.
"Il faut avoir l'esprit pragmatique". Pour le ministre, le nouveau projet présenté par le Premier ministre Manuel Valls lundi est "le meilleur accord qu'on pouvait trouver. Le travail pédagogique est aussi un travail politique. Il faut continuer à le faire parce que je pense que l'on peut faire mieux, plus loin et plus fort". "Le président de la République a fait un arbitrage: il faut avoir l'esprit pragmatique et positif. Pragmatique, parce que c'est utile pour le pays", a ajouté le responsable. Enfin, il a de nouveau défendu le travail du dimanche, estimant: "On peut accroître la taille du gâteau, plutôt que de se poser la question de savoir comment le partager différemment".