Des wagons roses à Londres, c'est peut-être pour bientôt. La ministre des Transports britanniques, Claire Perry, a proposé de réserver une partie du métro de la capitale anglaise aux femmes, ce qui serait une première en Europe. La raison ? Lutter contre les attouchements sexuels, qui selon les chiffres de la ministre, ont progressé de 20% en un an pour dépasser les 1.000 incidents. Cette mesure choc destiné à endiguer les paroles et gestes déplacés envers les femmes existe déjà au Brésil, au Japon, au Mexique ou encore Egypte.
Des wagons roses aux heures de pointe. Ces "wagons roses" circuleraient principalement aux heures de pointe, un moment où des hommes profitent de la promiscuité des transports publics pour pratiquer des attouchements sexuels. Claire Perry a affiché sa détermination à lutter contre ce fléau, devant le parti conservateur réuni à Birmingham : "Un millier de cas, c'est beaucoup trop. Je suis absolument déterminée pour que cela change. Nous devons réfléchir à la sécurité dans nos transports publics". Mais cette proposition est loin de faire l'unanimité en Angleterre, notamment du côté des défenseurs des droits qui s'opposent à toute ségrégation.
Pas d'égal en France. Chez nous, cette séparation entre hommes et femmes dans les transports publics n'a jamais été appliquée. Plusieurs tentatives ont échoué, notamment à Paris. Un comité d'usagères du RER A avait demandé des wagons réservés aux femmes, sans suite. La RATP, jointe par Europe 1, juge cette mesure inapplicable, les rames étant trop bondées aux heures de pointe pour envisager de mettre en place des "wagons roses". Mais il existe une exception en France : la possibilité de réserver une couchette 100% féminine dans les trains de nuit.