"La France n'ouvrira pas de centres" d'accueil pour les migrants qui débarquent en Europe car elle "n'est pas un pays de première arrivée", a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron, après l'accord européen qui prévoit de créer ce type de centres en Europe.
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— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 29 juin 2018
Le chef de l'État est à l'origine du principe, adopté vendredi par les 28, de créer en Europe des "centres contrôlés" dans les pays où débarquent des migrants, c'est-à-dire, selon la France, en Italie, Espagne et Grèce, mais sur une base volontaire. Le gouvernement italien reste très réticent à créer de tels centres et reproche à la France de les proposer sans accepter d'en ouvrir sur son sol.
Les côtes françaises "trop éloignées de l'Afrique". Pour les migrants secourus dans les eaux européennes, l'idée est que ces dans ces centres gérés par l'Europe soient rapidement fait le distinguo entre les migrants irréguliers, qui seraient expulsés, et ceux qui peuvent obtenir l'asile. Ces derniers pourraient être répartis dans l'UE, là aussi "sur une base volontaire". La France a très vite précisé qu'elle ne se sentait pas concernée puisque, fait valoir l'Elysée, ses côtes sont trop éloignées de l'Afrique pour que les bateaux parviennent dans ses eaux. "La France n'est pas un pays de première arrivée. Certains voulaient nous pousser à cela, mais j'ai refusé", a expliqué Emmanuel Macron dès son arrivée pour la reprise des travaux du sommet européen vendredi matin.
Les plateformes de débarquement permettent de protéger les personnes : de leur éviter de prendre tous les risques en traversant la Méditerranée. #EUCO#MigrationEU
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 29 juin 2018
Convaincre l'Italie. Convaincre l'Italie de créer ces centres fermés, où les migrants devraient rester en attendant l'examen de leur cas, avec des contreparties financières et logistique ainsi que l'assurance d'expulser très vite vers leur pays d'origine les déboutés du droit d'asile, a été le principal point d'achoppement des discussions de la nuit à Bruxelles. Finalement, le chef du gouvernement italien a accepté ce principe mais à condition que leur création se fasse sur une base volontaire et sans indiquer si elle accepterait de les créer réellement.
Le Premier ministre italien dément les affirmations de Macron. Giuseppe Conte a d'ailleurs démenti vendredi les affirmations du président français selon qui les centres d'accueil pour migrants devaient être créés dans les pays de première entrée. "Il est nulle part écrit dans l'article 6 (de l'accord) que les centres d'accueil en Europe doivent être dans des pays déterminés. Je vous invite à le relire", a souligné le chef du Conseil italien à l'issue du sommet.
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