Maduro n'a pas l'autorité pour rompre les relations avec les États-Unis, selon Washington

Nicolas Maduro avait annoncé la rupture des relations bilatérales après la reconnaissance par Donald Trump de Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela.
Nicolas Maduro avait annoncé la rupture des relations bilatérales après la reconnaissance par Donald Trump de Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela. © Yuri CORTEZ / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Washington a déclaré mercredi que Nicolas Maduro ne disposait pas de l'autorité légale pour rompre les relations diplomatiques entre le Venezuela et les États-Unis. 

Nicolas Maduro n'a pas l'autorité pour rompre les relations diplomatiques du Venezuela avec les États-Unis, a déclaré mercredi le département d'État américain, après que le dirigeant socialiste eut donné 72 heures aux représentants diplomatiques américains pour quitter son pays.

Pas d'autorité légale. "Les États-Unis ne reconnaissent pas le régime de Maduro (...) Par conséquent, les États-Unis ne considèrent pas que l'ancien président Nicolas Maduro ait l'autorité légale pour rompre les relations diplomatiques avec les États-Unis ou pour déclarer nos diplomates persona non grata", a indiqué le département d'État dans un communiqué.

Juan Guaido a invité "notre mission à rester". Nicolas Maduro avait annoncé la rupture des relations après la reconnaissance par Donald Trump du chef de l'opposition et président du parlement Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela. Le département d'État américain s'est félicité du fait que Juan Guaido ait fait savoir "à toutes les missions diplomatiques au Venezuela que le Venezuela entendait maintenir ses relations diplomatiques avec tous les pays". Les États-Unis gèreront leurs relations avec le Venezuela "par le biais du gouvernement du président par intérim Guaido, qui a invité notre mission à rester au Venezuela", a dit le département d'État, en affirmant que Washington était "prêt à soutenir" Juan Guaido alors qu'il "établit un gouvernement de transition".

"Nous appelons l'armée et les forces de sécurité du Venezuela à continuer de protéger le bien-être de tous les citoyens vénézuéliens, ainsi que celui des citoyens américains et des autres étrangers au Venezuela", a-t-il poursuivi. "Les États-Unis prendront les mesures appropriées pour tenir pour responsable quiconque mettrait en danger la sécurité de notre mission et de son personnel".

L'armée rejette l'auto-proclamation de Juan Guaido. L'armée a rejeté mercredi l'auto-proclamation de Juan Guaido comme président par intérim, a affirmé le ministre de la Défense, Vladimir Padrino. "Le désespoir et l'intolérance portent atteinte à la paix de la Nation. Nous, soldats de la patrie, nous n'acceptons pas un président imposé à l'ombre d'intérêts obscurs ni autoproclamé en marge de la loi. L'armée défend notre Constitution et est garante de la souveraineté nationale", a écrit le ministre sur Twitter.

Treize morts dans des manifestations. Treize personnes ont été tuées en deux jours dans le cadre des manifestations antigouvernementales qui ont secoué le Venezuela, a indiqué mercredi une organisation non gouvernementale de défense des droits humains. Ces morts, la majorité par arme à feu, ont été enregistrées dans la capitale Caracas aussi bien que dans d'autres régions du pays, a indiqué l'Observatoire vénézuélien des conflits sociaux (OVCS), organisation d'opposition au président Nicolas Maduro.