La mission d'observation de l'Union européenne n'a constaté aucune "fraude", seulement des "irrégularités procédurales", lors du second tour de la présidentielle au Mali, a déclaré mardi sa cheffe, Cécile Kyenge, notant que son mandat n'était pas de "juger si les élections sont crédibles".
"Problèmes d'irrégularités procédurales". Premier bailleur international du Mali, avec 400 millions d'euros versés chaque année au budget de l'État, l'UE a dépêché dimanche 90 observateurs dans 440 bureaux de vote à Gao (Nord), Ségou (Centre), Bamako ainsi que dans le sud et l'ouest du pays, mais pas dans les zones en proie aux violences djihadistes du Centre et du Nord. "Je peux affirmer que nos observateurs n'ont pas observé de fraudes mais des problèmes d'irrégularités procédurales", comme "deux cas de procès verbaux présignés et préremplis" avant la fin du scrutin, a déclaré la député européenne.
Des "améliorations" constatées. Ces PV remplis à l'avance "ne comportaient pas de résultats, on ne peut pas tirer de conclusion", a-t-elle assuré. "Ça n'appartient pas à la mission d'observation électorale de juger si les élections sont crédibles", a souligné Cécile Kyenge, soulignant que la mission de l'UE était "ici à la demande du gouvernement malien pour l'accompagner dans ce processus électoral". La cheffe de mission a souligné les "améliorations" apportées par les autorités dans l'organisation de ce scrutin, déterminant pour l'avenir du Sahel, tout en réitérant "ses appels à la transparence" pour la publication "dès que possible" de la liste détaillée des bureaux de vote fermés dimanche et l'intégralité des résultats provisoires, bureau de vote par bureau de vote.