On a annoncé plusieurs fois le crépuscule de sa carrière politique, il n’en est rien. Empêtré dans des affaires judiciaires, déclaré inéligible, opéré du cœur il y a deux ans, Silvio Berlusconi reste plus que jamais au centre de l’échiquier politique en Italie. À 81 ans, même s’il ne peut pas se présenter aux élections, il Cavaliere est le fer de lance de la coalition de centre droit, donnée en tête des sondages à moins d’un mois des législatives.
Une campagne anti-migrants. Fini le ton modéré du début de campagne, Silvio Berlusconi change de registre. La fusillade de Macerata où six personnes de couleurs ont été blessées par un militant d’extrême droite place l’immigration et la sécurité au centre des débats. Tout en condamnant le geste d’un déséquilibré, le leader de Forza Italia vient d’annoncer une mesure choc : il souhaite expulser 600.000 migrants d’Italie.
"Ils représentent une véritable bombe sociale prête à exploser parce que tous ces migrants ne font que vivoter ou commettent des crimes", a-t-il déclaré lors d'une interview sur la chaîne Canale 5. "Nous devrons les rapatrier, de façon progressive, mais il n’y a pas d’autre solution".
La tournée des émission télé. Avec ce genre de déclaration, Silvio Berlusconi cherche à imprimer le rythme de cette campagne électorale. Galvanisé par les derniers sondages qui donnent la coalition de centre droit en tête, il s’investit sans compter pour occuper le terrain et l’espace médiatique. Au risque parfois d’en faire un peu trop. Il y a quelques jours, l'octogénaire a annulé sa participation à plusieurs émissions de télévision après un gros coup de fatigue.