Migrants : Londres va augmenter de 44,5 millions de livres sa contribution à Calais

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Le gouvernement britannique va augmenter sa contribution financière pour sécuriser Calais et la frontière franco-britannique © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Afin de renforcer la sécurité à la frontière franco-britannique, Londres va augmenter sa contribution de 44,5 millions de livres (soit 50,5 millions d'euros).

Le gouvernement britannique va annoncer jeudi qu'il augmente de 44,5 millions de livres (50,5 millions d'euros) sa contribution financière à Calais et sur les côtes françaises pour renforcer la sécurité à la frontière.

Améliorer "la sécurité à la frontière". "Cet argent doit être investi dans l'amélioration de la sécurité à la frontière", a déclaré un porte-parole de l'exécutif britannique. Cette annonce doit être officialisée à l'occasion de la venue à Londres du président français Emmanuel Macron.

"Tout comme nous investissons pour nos frontières dans le reste du Royaume-Uni, il est normal de surveiller en permanence si nous pouvons renforcer les contrôles en France et en Belgique, pour s'assurer qu'ils soient aussi sécurisés que possible", a ajouté le porte-parole.

Déjà 113 millions d'euros investis par le Royaume-Uni. En vertu des accords du Touquet en vigueur depuis 2004, la frontière britannique est fixée sur la côte française, où les agents britanniques effectuent des contrôles. Dans ce cadre, le Royaume-Uni a déjà dépensé près de 100 millions de livres (113 millions d'euros) ces trois dernières années.

Un nouveau traité. Lors d'un déplacement mardi à Calais, ville d'entrée dans le tunnel sous la Manche, Emmanuel Macron avait prévenu que l'État "ne laissera pas se reconstituer une 'jungle'" comme celle qui a rassemblé jusqu'à 8.000 migrants avant d'être démantelée en 2016. Sa venue à Londres doit donner lieu à la signature d'un "nouveau traité qui complétera les accords du Touquet", a annoncé l'Élysée.

Sur les quelque 2.000 mineurs pris en charge après le démantèlement de la "Jungle", le Royaume-Uni, qui s'était engagé à accueillir tous les enfants isolés ayant de la famille sur place et à étudier les dossiers des mineurs "vulnérables", en a finalement accueilli 769, selon les chiffres du ministère britannique de l'Intérieur. L'ONG France Terre d'Asile, elle, évoque 893 mineurs acceptés.