Starbucks à nouveau secoué par la polémique: moins de trois mois après avoir suscité un tollé pour avoir fait interpeller deux clients noirs, la chaîne de cafés américaine a dû s'excuser et renvoyer un employé qui s'était moqué d'un bègue.
"SSSAM". L'incident remonte au 27 juin et s'est produit, comme celui avec les clients noirs mi-avril, dans un café de l'enseigne à Philadelphie. Tan Lekwijit, étudiant de la prestigieuse école de management Wharton, a relaté sur Facebook dimanche soir, photo à l'appui, les mésaventures de son ami Sam, qui bégaie. Après avoir commandé un café, l'employé qui l'avait servi avait, comme c'est la coutume chez Starbucks, écrit son prénom sur le gobelet en carton. Sauf que, pour refléter son bégaiement, l'employé avait écrit "SSSAM", au lieu de Sam.
L'employé renvoyé. Sam avait ensuite, toujours selon Tan Lekwijit, envoyé un email au service client de Starbucks, qui lui avait répondu avec un message standard d'excuses et une compensation de 5 dollars. Dans plusieurs tweets jeudi et vendredi, la chaîne a précisé avoir renvoyé l'employé en question. "Nous voulons que nos magasins soient accueillants pour tout le monde. Quand ce n'est pas le cas, nous traitons le problème immédiatement et prenons les mesures adéquates. L'employé ne travaille plus pour Starbucks", a notamment expliqué l'enseigne dans l'un des tweets.
Une précédente affaire au mois d'avril. La chaîne avait déjà été très critiquée après un incident le 17 avril, lorsque deux jeunes Noirs avaient été interpellés dans l'un de ses cafés de Philadelphie. Une arrestation au seul motif que les deux hommes avaient demandé à utiliser les toilettes, en attendant l'arrivée d'une connaissance pour consommer. L'incident, filmé sur smartphone, avait été largement relayé sur les réseaux sociaux, entraînant des manifestations avec la menace d'un boycott pour la chaîne de Seattle, qui revendique 25.000 succursales et 100 millions de clients par semaine à travers le monde. En réaction, la chaîne avait fermé pour une demi-journée, le 30 mai, quelque 8.000 cafés américains pour sensibiliser ses employés au racisme.