Malgré des menaces de piratages et l'annonce initiale de la suspension de sa sortie, le long-métrage sur un complot d'assassinat fictif du dirigeant nord-coréen Kim Jung-Un est disponible depuis mercredi soir à la location ou à la vente sur plusieurs plateformes Internet. The Interview doit également sortir jeudi comme prévu en salles, mais uniquement dans plus de deux cents cinémas aux Etats-Unis, contre les 2.500 initialement envisagés. Europe 1 l'a vu et vous donne son avis.
C'est quoi le pitch ? L'histoire, c'est celle de deux présentateurs TV et d'un producteur hollywoodien qui ont décroché, par miracle, l'interview du leader nord-coréen. Ils sont alors recrutés par la CIA pour le tuer mais le plan ne se passera pas vraiment comme prévu pour nos deux très mauvais espions.
#TheInterview , c'est parti... pic.twitter.com/hslnzNinm6— Fannie Rascle (@fannierascle) 24 Décembre 2014
MC Kim Jong-Un. Kim ressemble un peu à un rappeur bling bling : il collectionne les tanks et les voitures de sports et aime faire la fête avec des pin-up. Il redevient le personnage colérique que l'on connaît un peu mais finalement, il passerait presque pour un grand sensible : "Mais qu'est-ce que je suis sensé faire quand des millions de Coréens me considèrent comme leur Dieu ? Qu'est-ce que j'étais sensé faire quand mon père mourant m'a demandé de reprendre le flambeau ?", demande-t-il ainsi.
Une seule scène choquante. C'est la toute fin du long-métrage que l'on pourrait imaginer avoir choqué le régime nord-coréen : leur leader y meurt dans des circonstances rocambolesques que nous vous laissons le loisir de découvrir.
La volte-face de Sony. Les ordinateurs et les serveurs de Sony Pictures avaient été la cible le 24 novembre d'une attaque informatique dont les Etats-Unis ont imputé la responsabilité à la Corée du Nord, qui a rejeté l'accusation. La compagnie avait ensuite consterné Hollywood en annonçant la semaine dernière renoncer à la diffusion du film, après que le refus des principales chaînes de cinéma de diffuser la comédie. Finalement, Sony Pictures avait fait volte-face mardi en autorisant la sortie limitée du film.