Une femme a été arrêtée et incarcérée après avoir escaladé mercredi le piédestal de la Statue de la Liberté pour protester contre la politique anti-immigration de l'administration Trump.
Violation de propriété privée. La femme, identifiée par la police comme Therese Okoumou, une New-Yorkaise résidant sur l'île de Staten Island, proche de la statue symbole de l'accueil des migrants aux États-Unis, a été inculpée jeudi de trois chefs d'inculpation, dont violation de propriété privée et trouble à l'ordre public, selon un communiqué du procureur fédéral de Manhattan. Chacune des infractions est passible de six mois de prison.
Elle a été déférée devant un juge. Therese Okoumou, 44 ans, devait être déférée devant un juge jeudi après-midi et vraisemblablement remise en liberté, les infractions dont elle est accusée étant considérées comme mineures, a précisé un porte-parole du procureur. Elle était parvenue mercredi à escalader le piédestal de la statue, obligeant les responsables du National Park Service à évacuer Liberty Island, l'île où se trouve le monument, traditionnellement fréquentée par des milliers de visiteurs le jour de la fête nationale américaine.
Par son escalade, Therese Okoumou "a effrayé le public et mis en danger sa propre vie et celle des policiers dépêchés sur les lieux. Si nous respectons le droit des gens à manifester pacifiquement, cela ne va pas jusqu'à violer la loi en mettant d'autres personnes en danger", a déclaré le procureur fédéral Geoffrey Berman, cité dans le communiqué.
Refus de descendre pendant quatre heures. Therese Okoumou a, pendant près de quatre heures, refusé de descendre, obligeant à aller la chercher avec des cordes, comme l'ont montré des images prises par hélicoptère et diffusées par les télévisions locales. Vêtue d'un T-shirt de l'organisation anti-Trump "Rise and Resist" (Levez-vous et résistez), elle avait affirmé aux policiers qu'elle ne descendrait que lorsque les parents ayant franchi la frontière mexicano-américaine illégalement auraient retrouvé leurs enfants.