Il y a neuf jours, la ville syrienne de Palmyre tombait aux mains des djihadistes. Depuis, le groupe Etat islamique (EI) a exécuté au moins 217 personnes, dont des civils, a affirmé une ONG dimanche. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a déclaré qu'il avait des preuves de l'exécution de 67 civils, dont 14 enfants, et 150 membres des forces syriennes par des djihadistes de l'EI à Palmyre et ses environs.
Des familles entières exécutées. Selon le directeur de l’ONG, des familles entières ont été exécutées, dont des enfants avec leurs parents. "La plupart des exécutions ont eu lieu à Palmyre. Certaines victimes ont été tuées par balles, d'autres ont été décapitées ou tuées avec des couteaux", a-t-il déclaré à l'AFP. L'Observatoire a fourni ce bilan quelques heures après que les médias officiels syriens eurent affirmé que l'EI avait commis un "massacre" à Palmyre, tuant quelque 400 civils, la plupart des femmes et des enfants.
Palmyre, un joyau architectural. Inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, Palmyre est tombée aux mains de l'EI le 21 mai, à l'issue d'âpres combats avec les forces du régime. Selon des experts, la prise de cette cité antique, située à 210 km au nord-est de Damas, pourrait permettre aux djihadistes de lancer des attaques contre Damas et Homs, troisième ville du pays.