L'acteur et producteur américain Steven Seagal est à son tour accusé de harcèlement sexuel. L'actrice américaine Portia de Rossi est la dernière en date à affirmer qu'il avait essayé d'avoir une relation sexuelle non consentie avec elle. L'actrice a raconté sur son compte Twitter comment Seagal, qui a connu le succès dans les années 90 avec des films d'action comme "Piège en haute mer" ou "Ultime décision", l'avait menacée à une date non précisée, lors d'une audition pour jouer dans un de ses films.
My final audition for a Steven Segal movie took place in his office. He told me how important it was to have chemistry off-screen as he sat me down and unzipped his leather pants. I️ ran out and called my agent. Unfazed, she replied, “well, I didn’t know if he was your type.”
— Portia de Rossi (@portiaderossi) 8 novembre 2017
"Je ne savais pas s'il était ton type ou pas." "Il m'a dit à quel point il était important d'avoir une proximité en dehors des plateaux alors qu'il me faisait asseoir et qu'il défaisait la braguette de son pantalon de cuir", a affirmé l'actrice, connue pour ses rôles dans les séries "Ally McBeal" et "Arrested Development" et pour être la femme de l'animatrice vedette Ellen DeGeneres. "Je suis partie en courant et j'ai appelé mon agent", a-t-elle poursuivi. "Impassible, elle m'a répondu : 'Ah, je ne savais pas s'il était ton type ou pas.'"
Contactés par l'AFP, tant l'avocat, le manager que la maison de production de l'acteur aujourd'hui âgé de 65 ans n'ont pas donné suite. Vendredi, une autre actrice, Julianna Margulies, avait raconté, lors d'une émission de radio, avoir été harcelée par Seagal il y a près de 30 ans, dans une chambre d'hôtel à New York. Alors jeune actrice, elle avait été conviée un soir dans la chambre de Steven Seagal pour répéter une scène. L'assistante qui avait promis d'être présente pendant l'entrevue était finalement absente, a-t-elle expliqué.
"J'ai crié", confie Julianna Maruglies. "J'en suis sortie saine et sauve", a-t-elle dit, mais "je ne sais pas comment je suis sortie de cette chambre". "J'ai crié pour en sortir", a-t-elle raconté, expliquant que Seagal avait un pistolet en évidence. En octobre, une autre actrice, Lisa Guerrero, avait expliqué au magazine Newsweek que Seagal lui avait demandé en 1996 de venir chez lui pour une "répétition privée" à deux, proposition qu'elle a dit avoir déclinée.
Ces accusations sont apparues dans la foulée de l'affaire Weinstein, alors que Seagal avait déjà été accusé de harcèlement sexuel, notamment par l'actrice Jenny McCarthy, il y a plusieurs années. Il avait été assigné en justice par deux fois pour des accusations similaires, en 2001 et 2010. Dans la première affaire, le jury n'a pas condamné l'acteur et dans la seconde, la victime présumée s'est désistée de son action.