À peine libérée de sa neuvième épidémie de fièvre hémorragique Ebola, la République démocratique du Congo fait face à une maladie encore inconnue qui a tué une quinzaine de personnes dans l'est depuis début juillet, ont indiqué lundi des sources sanitaires.
"Au cours de ce mois, nous avons enregistré 15 décès sur 26 cas", a déclaré le docteur Alain Musondolya en poste dans la commune rurale de Mangina, à 30 km au sud-ouest de Beni dans la province du Nord-Kivu. "Les malades viennent avec des vomissements, des selles liquides, des hémorragies nasales et des vomissements de sang. Nous n'avons pas d'intrants pour les soigner et le personnel est exposé à la contamination", a-t-il ajouté. "Nous avons déjà envoyé les échantillons à Kinshasa. Nous attendons le résultat", selon lui.
Règles d'hygiène strictes pour éviter la propagation. Le ministre provincial, de la santé, Martial Kambumbu, a déclaré qu'il se trouvait dans la capitale pour suivre l'examen des échantillons en laboratoire, et qu'il se prononcerait quand il aurait les résultats. Le maire intérimaire de Beni Modeste Bakwanamaha a demandé à la population "d'observer les règles d'hygiène" et de "ne pas manipuler le corps d'une personne morte de cette maladie".
Trente-trois personnes tuées par Ebola depuis le 8 mai. Kinshasa a officiellement annoncé mardi dernier la fin de la neuvième épidémie de la maladie à virus Ebola sur le sol congolais qui a tué 33 personnes pour 54 cas depuis son déclenchement le 8 mai dans le nord-ouest du pays. La RDC et ses partenaires s'étaient préparés au "pire des scenario" quand le virus avait atteint le 16 mai la ville de Mbandaka et ses 1,2 million d'habitants, en liaison avec la capitale Kinshasa via le fleuve Congo. "Au début la préoccupation était forte que la maladie puisse se répandre dans d'autres endroits de la RDC, et aux pays voisins", selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).