"Je vais continuer à me battre". L'épouse de Serge Atlaoui est l'invitée de Thomas Sotto mercredi matin sur Europe 1. Elle se confie après le rejet, mardi, par la Cour suprême indonésienne, de l'ultime recours de son mari, un Français condamné à mort, en 2007, pour trafic de drogue, après avoir été arrêté, en 2005, en banlieue de Jakarta.
"Je n'ai pas encore eu de contact avec mon mari depuis cette mauvaise nouvelle. Donc, il n'est toujours pas au courant", raconte l'épouse du Français de 51 ans, qui "reste déterminée" et "garde espoir".
Arrêté dans un laboratoire d'ecstasy. Serge Atlaoui, 51 ans, avait été arrêté en 2005 dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy dans la banlieue de Jakarta. Il a ensuite été condamné en 2007 à la peine capitale pour trafic de drogue. Cet artisan soudeur a toujours clamé son innocence, affirmant n'avoir fait qu'installer des machines dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique. "Je n'ai jamais eu aucun doute quant à son innocence. Mon mari n'était pas au courant et n'a pas voulu participer à ce trafic. Il n'a absolument pas voulu être dans cette situation", clame son épouse.
Des recours sans "aucune valeur" pour les autorités indonésiennes. Si elle indique qu'il est encore possible de formuler des procédures de révision de procès pour son mari, l'épouse de Serge Atlaoui souligne toutefois que "les autorités indonésiennes mentionnent qu'elles n'auront aucune valeur et que ces recours ne sont pas suspensifs (ndlr ; c'est-à-dire qu'ils n’entraînent pas la suspension de l'application de la décision de justice visée par le recours)". "Mon mari, du jour au lendemain, peut donc être exécuté directement", insiste-t-elle.
"Nous sommes dans une situation d'urgence extrême. Les autorités indonésiennes ne vont pas nous prévenir. Le jour où je n'aurais plus de nouvelles de mon mari, je saurais qu'il a été placé en isolement" avant d'être exécuté 72 heures plus tard, rapporte Sabine Atlaoui.
Un appel au président indonésien. Celle qui est déjà soutenue par le président François Hollande et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, continue de leur "demander de [la] soutenir comme cela a déjà été fait". Mais elle tient surtout à "continuer de s'adresser au président de la République indonésienne, Joko Widodo : "en votre âme et conscience, ne l'exécutez pas."
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