Séisme au Népal : plus de 5.000 morts, selon le dernier bilan

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avec AFP , modifié à
L'ESSENTIEL- Le tremblement de terre de ce week-end a fait plus de 5.000 morts et 7.900 blessés. Les secours s'organisent pour endiguer une catastrophe humanitaire. 

· Un tremblement de terre a frappé le Népal samedi, faisant au moins 5.000 morts.

· 8 millions de personnes ont été affectées par le séisme, selon l'ONU.

· Katmandou a décrété un deuil national de trois jours.

La situation est très inquiétante au Népal, où un tremblement de terre a transformé le pays en un champ de ruines samedi. Depuis deux jours, les répliques sismiques se poursuivent et contribuent à entretenir un climat de peur et de chaos dans ce petit Etat montagneux. Europe 1 liste les principales informations à retenir lundi après cette catastrophe naturelle.

• Quel est le bilan actuel ? 

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© ROBERTO SCHMIDT / AFP

Plus de 5.000 morts et 8.000 blessés. Le bilan du séisme (de magnitude 7.8) qui a frappé le pays samedi est déjà lourd, il pourrait encore s'aggraver dans les heures et les jours à venir tant il est encore difficile pour les secours d'accéder à tous les sites touchés au Népal. Cette catastrophe naturelle est la plus meurtrière pour le pays pourtant habitué aux tremblements de terre depuis 1934 : à l'époque, un séisme de magnitude 8.1 avait tué 10.700 personnes.

Le séisme de samedi a également déclenché une spectaculaire avalanche sur les pentes de l'Everest, entraînant la mort d'au moins 18 alpinistes installés à son pied, sur le camp de base d'où ils préparaient leur ascension.  Mardi, une nouvelle avalanche a eu lieu à Ghodatabela, une zone difficile d'accès se trouvant sur le trek de Langtang. 250 personnes, dont peut-être des étrangers, sont portées disparues.

Regardez cette vidéo où un raz-de-marée neigeux déferle sur les alpinistes

 

• Comment se déroule la vie sur place ?

Pendant trois jours, le Népal va être en deuil pour les milliers de victimes du séisme. Car après le violent tremblement de terre, l'heure n'est toujours pas à l'apaisement dans ce petit pays montagneux niché entre l'Inde et la Chine. Et pour cause, de violentes répliques sismiques, sortes "d'échos" du premier séisme, ébranlent toujours les bâtiments de Katmandou et des villes alentours. Les habitants, eux, par peur de voir leur maison s'effondrer sur eux, dorment dans les rues des villes ou sous des tentes de fortune.

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© PRAKASH SINGH / AFP

Pour ne rien arranger, des fortes pluies se sont abattues sur Katmandou, ajoutant à la panique ambiante. La population sinistrée, privée d'eau courante, se retrouve dans le dénuement le plus total et doit compter sur les secours pour trouver l'eau et la nourriture nécessaire. Le centre-ville de Katmandou, très touristique, a été largement détruit. La tour historique de Dharhara, principale attraction du quartier, est désormais en ruines. Les hôpitaux sont débordés et les médecins mobilisés 24 heures sur 24 pour soigner les blessés dans des conditions très difficiles. Des chirurgiens ont dû opérer dans des théâtres de fortune érigés sur des parkings. Les morgues arrivent, elles, à saturation. Dans ces conditions, des centaines de personnes tentaient lundi de fuir la capitale. Les rescapés se ruent sur les produits alimentaires.

La télévision américaine Sky News a diffusé des images aériennes de Katmandou tournées avec un drone.

• Comment s'organisent les secours ?

L'aéroport de Katmandou a rouvert lundi, accueillant un incessant ballet d'avions-cargo et d'hélicoptères humanitaires. Les secours tentent de dégager les personnes prises au piège dans les décombres des immeubles effondrés des villes, tandis que les hélicoptères sont envoyés dans les zones rurales, restées sans assistance pendant les premiers jours. Les secouristes népalais reçoivent le renfort de centaines d'humanitaires venus de pays comme la Chine, l'Inde ou les Etats-Unis. Des appareils des forces aériennes de plusieurs pays tels que les Etats-Unis, la Chine et Israël se sont joints aux secours

L'ONU devrait lancer dans les prochains jours un appel de fonds mais plusieurs pays ont déjà débloqué de l'argent pour venir en aide à Katmandou. Le Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) de l'ONU a octroyé mardi 13,7 millions d'euros pour financer l'aide humanitaire au Népal, la Norvège 15,5 millions d'euros, les Etats-Unis ont promis un peu plus de 9 millions d'euros, le Japon 7,2 millions et l'Australie 4,2 millions d'euros.

Cette aide doit servir à financer du matériel de première urgence comme l'eau potable, les médicaments, les abris provisoires. L'Inde a dépêché 13 avions militaires chargés de tonnes de nourriture et de couvertures. Des ONG françaises, comme Médecins du Monde, Handicap International et Action contre la Faim ont déjà des équipes à pied d'oeuvre. Le gouvernement français va envoyer des spécialistes de la gestion de l'eau ainsi que 40 tonnes de vivres.

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© AFP

• Combien de Français sont concernés ? 

Deux Français ont été tués lors de la catastrophe, a annoncé lundi Laurent Fabius. Le lendemain, le ministre des Affaires étrangères a évoqué la mort d'un troisième ressortissant, indiquant avoir de "fortes présomptions qu'un autre Français ait été emporté par une avalanche". Le Quai d'Orsay a mis en place une cellule de crise et a traité plus de 10.000 appels. Sur place, le ministère a pu localiser "2.050 Français qui sont sains et saufs", mais on est encore sans nouvelles de 560 d'entre eux.

Pour Christian Trommsdorff, vice-président des syndicats de guides de montagne, "il ne faut pas trop se faire de soucis" pour les personnes coincés en bonne santé lors de treks en montagne. "Ces groupes-là avait de toute façon prévu de rester quelques temps en montagne", analyse-t-il sur Europe 1. "Ils vont pouvoir rester en autonomie quelques jours sans problème". 

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