L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé jeudi la thèse du gouvernement britannique sur l'identité de l'agent innervant utilisé en Angleterre pour empoisonner l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille. Londres convoque une réunion de l'organisation mercredi 18 avril.
"Grande pureté" de la substance. "Les résultats de l'analyse menée par les laboratoires désignés par l'OIAC (...) confirment les découvertes du Royaume-Uni quant à l'identité de l'agent chimique toxique utilisé à Salisbury", indique l'OIAC dans un communiqué publié à Londres, soulignant la "grande pureté" de la substance. Londres a identifié la substance comme un agent innervant de la famille Novitchok et rendu Moscou responsable de l'attaque.
Grave crise diplomatique. L'affaire a provoqué une grave crise diplomatique entre Moscou, mis en cause par Londres mais qui nie toute implication, et les Occidentaux. Elle s'est traduite par la plus importante vague d'expulsions croisées de diplomates de l'Histoire. Lundi, la Première ministre britannique Theresa May a réitéré ses accusations à l'encontre de Moscou, affirmant que seule la Russie avait "les capacités, la volonté et le mobile". Un mois après son intoxication Ioulia Skripal a pu quitter l'hôpital de Salisbury où elle était soignée. Un policier britannique qui avait été intoxiqué en lui portant secours ainsi qu'à son père a aussi pu quitter l'établissement.