Des frappes aériennes ont tué lundi 27 civils dont dix enfants dans la province syrienne d'Idleb contrôlée en grande partie par les djihadistes, a indiqué une ONG en attribuant les frappes à la Russie, alliée du régime dans le conflit.
D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), il s'agit du bilan de victimes le plus lourd parmi les civils depuis que la province d'Idleb, dans le nord-ouest, a été désignée en mai comme l'une des "zones de désescalade" en Syrie en vertu d'un accord entre parrains du régime de la rébellion. "Les raids aériens se sont abattus sur plusieurs localités et villages du district de Jisr al-Choughour, faisant 27 morts parmi les civils, dont 10 enfants", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Après des mois de calme, et depuis deux semaines, la province d'Idleb, essentiellement contrôlée par les djihadistes dominés par l'ex-branche d'Al-Qaïda, est visée par des bombardements intenses des forces prorégime et russes. Le groupe État islamique (EI) n'est pas présent à Idleb.
Créer quatre zones de désescalade. Le 15 septembre, la Russie et l'Iran, également allié du régime, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient annoncé qu'ils allaient déployer ensemble des forces de maintien de l'ordre dans la province d'Idleb. Lors de négociations entre ces parties à Astana, au Kazakhstan, il avait été décidé de créer quatre zones de désescalade en Syrie dans les régions d'Idleb, de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays. Plus de 330.000 personnes ont été tuées et des millions déplacées depuis le déclenchement du conflit syrien en 2011.