Syrie : Donald Trump menace de "dévaster" l'économie de la Turquie si elle s'en prend aux Kurdes

Donald Trump a menacé la Turquie de représailles économiques si elle attaquait les Kurdes, alliés des Américains face à Daech.
Donald Trump a menacé la Turquie de représailles économiques si elle attaquait les Kurdes, alliés des Américains face à Daech. © NICHOLAS KAMM / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors qu'il a annoncé le retrait prochain des troupes américaines de Syrie, le président Trump a menacé dimanche la Turquie de la "dévaster économiquement" si elle s'attaquait aux Kurdes. Il a également appelé ses alliés face à Daech à ne pas "provoquer" Ankara.

Le président américain Donald Trump a menacé dimanche la Turquie d'une catastrophe économique, en cas d'attaque contre les Kurdes après le prochain retrait des troupes américaines de Syrie, tout en appelant les Kurdes à ne pas "provoquer" Ankara.

Une menace envers la Turquie. Les États-Unis vont "dévaster la Turquie économiquement si elle attaque les Kurdes", a tweeté Donald Trump, qui appelle également à la création d'une "zone de sécurité" de 30 kilomètres, sans plus de précisions sur sa localisation ou sur son financement. Dans le même temps, Washington demande aux Kurdes de "ne pas provoquer la Turquie". 

Une tournée de Pompeo pour rassurer ses alliés. Ces déclarations interviennent alors que le secrétaire d'État américain Mike Pompeo effectue une tournée au Moyen-Orient. Une visite destinée à rassurer ses alliés alors que la tension est montée entre les États-Unis et la Turquie au sujet du sort des Kurdes de Syrie, qui ont lutté aux côtés des États-Unis contre le groupe djihadiste État islamique (EI).

Mike Pompeo a cherché à rassurer les alliés kurdes des États-Unis, assurant pouvoir garantir leur protection malgré le retrait, annoncé par Donald Trump en décembre, des 2.000 soldats américains déployés en Syrie pour combattre l'EI. Saluée par la Turquie, elle a fragilisé la situation des combattants kurdes.

Une situation tendue autour de la question kurde. Ankara qualifie les YPG (les Unités de protection du peuple) de "terroristes" pour leurs liens présumés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une guérilla sur le territoire turc depuis 1984. Et elle ne cache pas son intention de lancer une offensive contre eux pour éviter la formation, à ses portes, d'un embryon d'État kurde susceptible de raviver le séparatisme des Kurdes de Turquie.

Ankara avait réagi vivement à des informations selon lesquelles Trump envisageait de conditionner le retrait des soldats américains à la sécurité des combattants kurdes. Samedi, plus de 600 personnes ont été évacuées du dernier bastion de l'EI dans l'est de la Syrie, selon un organisme de surveillance.

Un retrait prochain des soldats américains. "La Russie, l'Iran et la Syrie ont été les plus grands bénéficiaires de la politique américaine de long terme de destruction du groupe État islamique en Syrie - des ennemis naturels. Nous en bénéficions aussi mais il est temps maintenant de faire rentrer nos troupes à la maison. Stop aux GUERRES SANS FIN", a écrit Donald Trump dans ses tweets de dimanche.