Le président Donald Trump a accusé samedi son prédécesseur Barack Obama de l'avoir mis sur écoute avant l'élection présidentielle du 8 novembre, une annonce provoquant une déflagration aux Etats-Unis.
Une "personne malfaisante (ou malade)". Donald Trump a fait cette accusation dans une série de tweets, sans donner de détails ni de preuves. Il a reproché à l'ex-président d'être une "personne malfaisante (ou malade)". "Exécrable ! Je viens de découvrir que le président Obama avait mis mes lignes sur écoute dans la tour Trump juste avant ma victoire".
"C'est du maccarthysme", a-t-il commenté, en référence à la traque des militants et sympathisants communistes aux États-Unis dans les années 1950. Donald Trump a fait un parallèle avec le scandale du Watergate, l'espionnage politique qui aboutit en 1974 à la démission de Richard Nixon, alors président du pays.
How low has President Obama gone to tapp my phones during the very sacred election process. This is Nixon/Watergate. Bad (or sick) guy!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 4 mars 2017
I'd bet a good lawyer could make a great case out of the fact that President Obama was tapping my phones in October, just prior to Election!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 4 mars 2017
"Je suis sûr qu'un bon avocat pourrait faire une excellente affaire du fait que le président Obama a mis mes téléphones sur écoute en octobre, juste avant l'élection !", a relevé le président américain, qui passe de nouveau le week-end dans sa propriété de Mar-a-Lago en Floride (sud-est). Cette salve sur Twitter intervient au moment où son administration est bousculée par de récentes révélations sur des contacts entre l'entourage de Donald Trump et des responsables russes pendant la campagne présidentielle et entre son élection le 8 novembre et sa prise de fonctions le 20 janvier.
La presse a révélé cette semaine que l'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak, avait rencontré avant et après l'élection plusieurs conseillers ou proches du président républicain. En particulier, le ministre de la Justice Jeff Sessions. Fidèle du candidat républicain, il avait discuté avec Kisliak alors qu'il n'était encore que sénateur d'Alabama (sud) au mois de juillet. Il l'avait revu dans son bureau, au Congrès, en septembre, alors même que la Russie était déjà soupçonnée publiquement d'avoir piraté le parti démocrate.