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Elise Denjean
Au huitième jour de l'invasion militaire russe en Ukraine, le rouble continue de s'effondrer sous le poids des sanctions économiques internationales imposées à la Russie. Mais depuis quelques jours, une cryptomonnaie tire son épingle du jeu : le bitcoin. Son volume de transactions a en effet atteint un pic quasiment historique, au moment où les Russes cherchent des solutions pour sauver leurs fonds.

Alors que le rouble s'effondre sous le poids des sanctions internationales imposées à la Russie après son invasion militaire en Ukraine, une monnaie ou plutôt une cryptomonnaie, tire son épingle du jeu. Depuis quelques jours, le bitcoin cartonne. Son volume de transactions a connu un pic quasi historique. A tel point que l'on peut se demander si cette cryptomonnaie ne sert pas, pour la Russie, à contourner les sanctions économiques. 

L'obligation de fermer les comptes des acheteurs sur liste noire

Contrairement à l'argent qui transite par les banques, le bitcoin est neutre et ne dépend d'aucun État. Il est certes régulé, même surveillé, mais il reste complètement indépendant. Une aubaine pour les Russes. Mais attention à ne pas céder aux fantasmes : les plateformes de bitcoin ont tout de même l'obligation de fermer les comptes des acheteurs sur liste noire. 

Il y a évidemment des opérations qui peuvent se faire sous le manteau, mais dans les faits, ce sont des Russes "lambdas" qui se sont rués sur le bitcoin, bien loin des oligarques visés par les sanctions. La cryptomonnaie leur permet en effet de réaliser leurs achats du quotidien car on peut quasiment tout acheter aujourd'hui avec du bitcoin, à condition d'avoir une carte spéciale qui fait la conversion automatiquement.

Toujours est-il qu'avec ce conflit, le bitcoin prouve qu'il n'est pas qu'un outil spéculatif, mais bien un moyen de paiement alternatif.