Un ancien militaire des forces spéciales françaises est désormais djihadiste. L’information a été révélée mercredi par le blog Secret Défense. Cet ancien commando a servi quatre ans au 1er Régiment parachutiste d’infanterie de Marine, à Bayonne, il y a plus de quinze ans.
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Il quitte l’armée en 1998. Cet homme, d'une quarantaine d'années et d’origine maghrébine, a notamment suivi le stage Rapas, un stage de recherche aéroporté et d’action spécialisée, c'est à dire une formation à l'infiltration et au sabotage. L’ancien militaire, connu et surveillé par les services de renseignement, a quitté l’armée française en 1998. Il y aura servi quatre ans dans les années 90 et n'a pas eu un parcours très brillant, puisqu'il n'est même pas devenu sous-officier.
Employé dans des entreprises de sécurité privée. L’homme a mené l'essentiel de sa carrière dans la sécurité privée. Depuis 1998, il a travaillé dans quatre entreprises différentes. Il a notamment participé à la protection des installations d’une grande entreprise pétrolière française au Yémen.
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Radicalisation. C’est au cours de ce séjour au Yémen qu’il se radicalise dans les mosquées locales. Les relations avec son entreprise se tendent : rapatrié en France, il est finalement licencié. Une action aux prud'hommes est engagée quand les services de renseignement se rendent compte qu'il a décidé de rejoindre la mouvance djihadiste.
Moins de dix anciens militaires français. Si ce genre de “reconversion” est spectaculaire, elle est extrêmement rare. Ils sont moins de dix anciens combattants djihadistes à avoir reçu une formation dans les armées françaises. Un chiffre très faible sachant que 15.000 jeunes sont recrutés chaque année et qu’ils sont 21.000 à quitter l’armée tous les ans. De plus, la plupart d'entre eux ont passé très peu de temps sous les drapeaux, pour certains moins de trois mois. Le dernier en date est un converti qui a déserté une unité de parachutiste au printemps dernier.
Une surveillance très forte. Cette demi-douzaine de djihadistes ayant reçu une formation militaire ont tous été identifiés et sont extrêmement surveillés par la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD).
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