Publicité
Publicité

Un État australien raye de sa carte des noms aux relents racistes

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Dix sites dont le nom comprend le mot "nègre" vont être rebaptisés. (Illustration)
Dix sites dont le nom comprend le mot "nègre" vont être rebaptisés. (Illustration) © AFP

"La politique de dénomination des sites" permet "de ne plus utiliser des noms insultants et de proposer des alternatives", a expliqué le ministère des Ressources naturelles et des mines de l'Etat du Queensland.

Dix sites, de l'Etat du Queensland, dans le nord-est de l'Australie, dont le nom comprend le mot "nègre" vont être rebaptisés du fait des relents racistes de leur appellation, ont annoncé mardi les autorités. Le ministère des Ressources naturelles et des mines de cet État a expliqué avoir rayé de ses bases de données au mois de mai toute référence à "Niggers Bounce", une montagne située dans le nord. Puis, il a passé au peigne fin ces mêmes bases de données pour éliminer neuf autres sites, Mount Nigger, Nigger Head et sept lieux dénommés Nigger Creek.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"La politique de dénomination des sites" permet "de ne plus utiliser des noms insultants et de proposer des alternatives", a dit le ministère dans un communiqué. Ces endroits n'ont toujours pas été rebaptisés et les anciens noms continueront de figurer sur les cartes anciennes et dans les archives.

Dans un contexte particulier. Ces changements ont été annoncés en plein débat en Australie sur des statues héritées de l'ère coloniale, de nombreuses voix s'élevant pour que le rôle des Aborigènes dans l'histoire du pays soit mieux reconnu. Les Aborigènes et indigènes du détroit de Torrès vivent en Australie depuis plus de 40.000 ans, soit bien avant les colons européens, arrivés en 1788.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Une décision saluée. "Nous saluons le retrait de ces noms car le mot nègre constitue sans aucun doute une insulte raciste, un symbole puissant d'esclavage, de suprématie blanche et de violence", a déclaré le président de la Commission contre la diffamation Dvir Abramovich. "Il tire ses origines de la haine et a souvent été employé pour déshumaniser et perpétuer des stéréotypes avilissants".