Un survivant d'un camp nord-coréen admet des "inexactitudes"

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avec AFP , modifié à
Son témoignage était devenu un best-seller. Mais le trentenaire a reconnu dimanche des inexactitudes, toutefois jugées "mineures" par un spécialiste.

L'info. Son histoire avait fait l'objet d'un best-seller. Shin Dong-hyuk, 32 ans, est la seule personne connue à être née dans un camp nord-coréen et à avoir réussi à s'en évader. Une histoire racontée dans un livre publié par le journaliste Blaine Harden et intitulé "Rescapé du camp 14", dans lequel il relate avoir subi tortures et travaux forcés avant sa fuite, en 2005.

"Masquer son passé". Mais dimanche, Shin Dong-hyuk a reconnu que certaines parties de son récit étaient contraires à la réalité. Sur sa page Facebook, il s'est excusé, déclarant qu'il avait "voulu cacher et masquer une partie de (son) passé". 

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Récemment, le trentenaire a modifié certains détails de son récit, a expliqué sur son site le journaliste et auteur Blaine Harden. "J'ai appris que Shin avait livré à des amis une version de sa vie significativement différente de celle figurant dans mon livre", écrit l'auteur du livre. "J'ai contacté Shin, je lui ai demandé des explications sur les raisons pour lesquelles il m'avait induit en erreur".

"Je suis tellement désolé". D'après le Washington Post, le Nord-Coréen a expliqué au journaliste que certaines des épreuves subies étaient "trop douloureuses" pour qu'il revienne dessus. "A ceux qui m'ont soutenu (...) pendant tout ce temps, je suis tellement reconnaissant et en même temps tellement désolé", écrit-il.

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Les passages contestés de son récit. Dans le livre, Shin racontait avoir été torturé et brûlé à l'âge de 13 ans en tentant de s'évader. D'après le Washington Post, ces faits se seraient produits à 20 ans. Shin confiait aussi avoir trahi sa mère et son frère en dénonçant leur projet d'évasion dans l'espoir d'obtenir de la nourriture, et avoir assisté à leur exécution. Le journal dit que celles-ci ont eu lieu en son absence.

Des "inexactitudes mineures". Lee Young-Hwan, spécialiste des droits de l'Homme basé à Séoul, estime qu'il s'agit "d'inexactitudes mineures". De nombreux réfugiés qui ont connu des abus ont une "mémoire sélective" en raison du traumatisme subi et de l'instinct de préservation qu'ils développent durant les années d'épreuve, dit-il. 

Sa vie et son cauchemar, "des preuves historiques". "Ce traumatisme peut parfois les conduire à ne raconter que des choses qui les placent sous un jour favorable, ou à avoir des souvenirs embrouillés des expériences les plus douloureuses", a-t-il expliqué. "Il y a peut-être des inexactitudes mineures, mais toute sa vie et le cauchemar qu'il a subi sont quand même des preuves historiques".

Un appel à poursuivre le combat des droits de l'homme. Shin dit dans son message qu'il envisage de mettre fin à ses activités de militant des droits de l'Homme, dans lesquelles il s'est pleinement investi. Et a appelé ses soutiens à poursuivre le combat contre les abus commis en Corée du Nord : "le monde a quand même besoin d'être informé des horreurs innommables qui se passent".

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