Une manifestation non autorisée contre des coupes budgétaires dans la culture a dégénéré samedi soir à Genève, où plusieurs magasins, banques et édifices ont été vandalisés, a annoncé dimanche la police. Plusieurs boutiques de luxe et banques ont eu leurs vitrines brisées ou couvertes de graffitis, et la façade du Grand Théâtre datant du 19e siècle a été maculée de peinture noire et de projections de différentes couleurs.
Parmi les graffitis, on pouvait lire : "Les riches sont moches", "Bouffons les riches" et "Bute ce flic dans ta tête"... "Les dégâts sont considérables", a déclaré un porte-parole de la police genevoise, Jean-Philippe Brandt. Cette manifestation sauvage avait été convoquée sur les réseaux sociaux pour protester contre des réductions de budget visant des sites de culture alternative alors que les grands organismes restent subventionnés.
"Nous prenons la rue car l'avenir de nos lieux de fête et de culture est menacé", indiquait le mot d'ordre des manifestants, qui entendaient dénoncer le fait que "l'Etat de Genève subventionne en grande majorité le Grand Théâtre, un lieu de culture bourgeoise pratiquant des tarifs inaccessibles aux plus nombreux". La police est intervenue pour bloquer l'avancée des manifestants, mais n'a procédé à aucune interpellation.