Il sort un livre dans quelques semaines sur "Le mal européen" aux éditions Plon. Guy Verhofstadt, président du groupe ADLE au Parlement européen et ancien Premier ministre belge, a mis en garde contre les maux qui gangrènent le continent européen, vendredi dans la Matinale d'Europe 1.
Les discours d'un coté, l'absence de décisions de l'autre. "Le mal européen, c'est une maladie qui peut devenir mortelle", avertit Guy Verhofstadt. "J'aime les Premiers ministres qui peuvent bien analyser les choses mais j'aime encore beaucoup plus les chefs d'Etat qui ont le courage de présenter un saut en avant au niveau européen", a-t-il déclaré, déplorant que les "grandes déclarations pour dire qu'on est dans la crise" ne soient pas suivies d'actions concrètes, notamment dans les domaines de l'immigration ou du terrorisme. "Contre le terrorisme, il nous faut une capacité d'intelligence européenne", assure-t-il.
"Il y a d'autres dangers beaucoup plus importants" qu'un Brexit. "Il y a d'autres dangers beaucoup plus importants que la sortie britannique", a balayé le président du groupe ADLE au Parlement européen. "Aujourd'hui, nos chefs d'état et de gouvernement sont incapables de trouver une solution commune européenne, comme par exemple la création d'une agence de protection des frontières", déplore-t-il. Guy Verhofstadt craint notamment la fin de l'espace Schengen. "Chaque pays mène sa propre politique des frontières. Même la Suède a fermé son pont avec le Danemark. Si les Allemands ferment à leur tour leurs frontières, alors ce sera la fin de Schengen", observe-t-il.
Pour l'ancien Premier ministre belge, il n'y a qu'une seule décision possible : "une politique commune d'asile et d'immigration".