Les Etats-Unis ont appelé mardi Moscou à se retirer d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, deux territoires séparatistes géorgiens. La Russie a reconnu l'indépendance de ces derniers il y a 10 ans et elle y maintient depuis une forte présence militaire.
"Pas partie de la Russie". "Ces régions font partie de la Géorgie. Elles ne font pas partie de la Russie", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert. "Les Etats-Unis continuent de soutenir la souveraineté de la Géorgie et (...) son intégrité territoriale dans les frontières internationalement reconnues". "Les Etats-Unis appellent la Russie à retirer ses forces jusqu'à leurs positions déterminées par l'accord de cessez-le-feu de 2008", a ajouté Heather Nauert au cours d'un point de presse.
La tentation de l'UE mal vue de Moscou. Moscou et Tbilissi s'opposent de longue date sur les ambitions de la petite ex-république soviétique du Caucase de rejoindre l'UE et l'Otan, une éventualité considérée par la Russie comme un empiétement dangereux sur sa zone d'influence. A l'été 2008, ces tensions se sont transformées en conflit, lorsque l'armée russe est intervenue sur le territoire géorgien pour voler au secours de la petite Ossétie du Sud, territoire séparatiste prorusse où Tbilissi avait lancé une opération militaire meurtrière.
Un accord de paix. En cinq jours, les forces de Moscou ont mis l'armée géorgienne en déroute et menacé de prendre la capitale. Un accord de paix négocié par le président français de l'époque Nicolas Sarkozy a finalement abouti au retrait des troupes russes, mais Moscou a reconnu l'indépendance des régions séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, une étape majeure de la dégradation des rapports Est-Ouest.