Washington et Séoul confirment la suspension d'exercices militaires conjoints

Les exercices annuels conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud n'auront pas lieu en août prochain (image d'archives)
Les exercices annuels conjoints entre les États-Unis et la Corée du Sud n'auront pas lieu en août prochain (image d'archives) © RYAN HARPER / US NAVY / AFP
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avec AFP , modifié à
Les exercices conjoints entre les armées américaine et sud-coréenne prévus en août n'auront pas lieu, a annoncé le ministère sud-coréen de la Défense mardi.

Les armées américaine et sud-coréenne ont confirmé mardi avoir suspendu des exercices conjoints prévus en août quelques jours après l'annonce par Donald Trump de la fin de ces manœuvres dans la foulée de son sommet historique avec Kim Jong Un.

Une première série d'exercices annulée. La Corée du Sud, où sont déployés des dizaines de milliers de soldats américains chargés de la défendre contre les menaces nord-coréennes, a déclaré que la décision concernait les exercices dits Ulchi Freedom Guardian. "La Corée du Sud et les États-Unis prévoient de poursuivre leurs discussions sur d'autres mesures", a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense dans un communiqué, ajoutant "qu'aucune décision n'a été prise concernant les exercices suivants".

"Conformément à l'engagement du président Trump et de concert avec notre allié sud-coréen, l'armée américaine a suspendu tous les préparatifs pour les 'jeux de guerre' défensifs d'août prochain, Freedom Guardian", a indiqué auparavant Dana White, une porte-parole du Pentagone, dans un communiqué. Environ 17.500 soldats américains devaient prendre part à Freedom Guardian. Un haut responsable américain avait indiqué jeudi que "les principales manœuvres sont suspendues indéfiniment sur la péninsule coréenne".

Un autre exercice maintenu dès fin août. Le prochain exercice conjoint prévu devait se tenir fin août-début septembre, comme tous les ans. "Aucune décision n'a été prise au sujet des manœuvres suivantes", a néanmoins ajouté Dana White, notant que cette décision n'avait "aucun impact sur les manœuvres militaires prévues ailleurs dans le Pacifique". 

Une conséquence du sommet historique. La Corée du Nord réclame depuis longtemps la fin de ces exercices qu'elle considère comme la répétition de l'invasion générale de son territoire. Pyongyang a souvent réagi en menant ses propres opérations militaires. Lors d'un point de presse à Singapour aussitôt après son sommet historique le 12 juin avec le leader nord-coréen Kim Jong Un, Donald Trump avait annoncé la fin des exercices militaires qu'il avait qualifiés de "provocateurs", sans toutefois préciser quand cette suspension entrerait en vigueur. Mike Pompeo avait souligné que cet arrêt était conditionné à la poursuite de négociations "productives" avec les Nord-Coréens.