Manon Loizeau, journaliste française, présente son documentaire "Tchétchénie, une guerre sans traces" au micro d'Emmanuel Faux.
Réagissant à la mort de Boris Nemtsov, opposant de Vladimir Poutine, elle raconte que "Boris Nemtsov craignait pour sa vie" et pense que la Russie "ne tolère plus d'opposition". Concernant l'enquête suite à cet assassinat, elle "sourit et trouve assez triste" l'idée que Vladimir Poutine prenne en main personnellement cette enquête. Elle explique que Boris Nemtsov "n'était pas une menace" et était même "un dissident tellement l'opposition n'existe plus en Russie".
Manon Loizeau voit dans la Tchétchénie d'aujourd'hui un mélange "de Dubaï et de Las-Vegas", ajoutant que le pays est "en pleine schizophrénie". Sur le président Tchétchène, Ramzan Kadyrov, "il a un culte de la personnalité" et veut être "le meilleur élève de Vladimir Poutine" allant jusqu'à supprimer le jour de commémoration de la déportation des tchétchènes par Staline. La vie des habitants est rythmée par "le pouvoir de la terreur" et par "les méthodes mafieuses".