Il ne serait pas si dangereux pour nos ados de poster autant d’infos persos sur les réseaux sociaux.
Yolaine : C’est la bonne nouvelle de Serge Tisseron psychiatre et psychanalyste qui nous rassure dans le journal Famille et éducation. Car finalement, qu’est-ce qui nous angoisse à la vue de nos chères têtes blondes qui ne la relèvent plus, la tête, de leurs smartphones ou de l’ordi ? Plus que l’addiction, ce qui nous inquiète c’est cette propension qu’ils ont à exposer leur vie privée sans se soucier des conséquences… En fait, nous précise Serge Tisseron, les réseaux sociaux amplifient leur vie sociale, ils ne s’opposent pas à la vie réelle mais ils la prolongent, donc pas d’angoisse sur le geek solitaire et dangereux nos ados continuent de bavarder avec les copains, d’aller au cinéma, de sortir, bref ils font la part des choses !
Jean-Philippe : Mais ce sont de nouvelles pratiques qui explorent donc de nouveaux liens avec les autres !
Yolaine : En effet, l’ado met en ligne des messages et images pour se définir par ses goûts et mettre en place son « réseau ». L’enjeu? Se rassurer, créer un fan club autour de soi. Sur Facebook il peut vérifier sa popularité, grâce aux « like » qu’il génère. A un âge où l’on ne se sent pas bien dans sa peau, cela permet de gagner confiance en soi et de garder un contact avec les copains sans les affronter avec ses boutons, ses kilos en trop et tous ces complexes qui tournent parfois à l’obsession. Son but c’est donc pas de s’exhiber mais de repérer des amis privilégiés qui lui ressemblent avec lesquels il va créer un lien très fort pour se sentir plus fort. Et c’est ce nouveau mode de communication qu’il faut que nous comprenions, nous, parents… ce qui ne va pas nous empêcher pendant ces vacances de surveiller le temps passé devant les écrans ! On ne se refait pas !
