La National Link Corporation travaillent sur ce que l’on nomme le Lien, c’est-à-dire le lien entre la maltraitance animale et la violence envers les humains.
Thomas : Ce 25 novembre est la journée internationale contre les violences faites aux femmes, une occasion de nous parler de recherches sur l’origine de la violence
Yolaine : De plus en plus d’études, venant au départ d’une association américaine, La National Link Corporation travaillent sur ce que l’on nomme le Lien, c’est-à-dire le lien entre la maltraitance animale et la violence envers les humains. En gros celui qui a tendance à battre son chien finira souvent par battre sa femme ou ses enfants. La revue Cerveau et Psycho, vient de publier un article passionnant sur le travail de Franck Ascione de l’Université de Denver qui montre que lorsque un partenaire frappe l’animal du foyer, sa femme a 5 fois plus de risque d’être violentée elle-aussi. Et que ces femmes, en général, ont du mal à partir car elles veulent protéger l’animal. C’est donc une piste pour éviter que le pire n’arrive et des groupes d’études ont été mis en place dans le monde entier du Brésil à l’Espagne, en passant par la Nouvelle Zélande, ou le Japon.
Thomas : Concrètement, comment cela peut faire évoluer les choses ?
Yolaine : L’idée est de faire travailler ensemble les vétérinaires et les services de protection sociale comme cela se fait déjà en Suède, aux Etats-Unis ou au Royaume Uni. Si les services sociaux comprennent qu’un chat est martyrisé dans une famille, ils seront beaucoup plus à l’écoute des signes de violence envers la maman ou les enfants. On commence aussi à faire plus attention aux enfants de femmes maltraitées qui peuvent se défouler inconsciemment sur les animaux et devenir de futurs bourreaux à leur tour. En France, comme souvent, nous sommes en retard malgré les efforts d’association comme One Voice. Donc messieurs et mesdames les législateurs, juristes et spécialistes de la violence, c’est quand vous voulez !