On s'est habitué à le voir sur le terrain davantage qu'en plateaux. Dans Dossier Tabou, le nouveau magazine de M6 qui s'intéresse aux sujets de société, diffusé mercredi soir en prime time, Bernard de la Villardière évoque la place de l'islam en France.
"La République n'a pas fait son travail". "C'est plusieurs mois d'enquêtes, plusieurs équipes sur le terrain", détaille le journaliste qui explique qu'il est allé à la rencontre des acteurs de l'islam en france, comme une famille d'origine tunisienne "qui évoque très librement la question du voile". Se défendant de tout sensationnalisme, Bernard de la Villardière répond "faire de l'image, de la télévision", ajoutant que Dossier Tabou constitue une "nouvelle forme d'écriture", différente qu'Enquête Exclusive qui traite de sujets d'un bout à l'autre de la planète.
Dans ce premier numéro, le journaliste souhaite confronter les différents acteurs et poser les bonnes questions : "Si les Français sont inquiets d'un certain islam, c'est que la République n'a pas fait son travail". "Il existent des financements de puissances étrangères par des moyens détournés", explique-t-il. Un parti pris de la part de l'émission lorsqu'une femme intégralement voilée témoigne ? "Pas du tout", rétorque Bernard de la Villardière, notre enquête se concentre sur l'organisation de l'islam". "Manuel Valls a voulu reprendre récemment la main dessus, c'est possible", ajoute-t-il, avant d'espérer que le numéro diffusé ce soir fasse réagir et pousse les dirigeants à "prendre les bonnes décisions".
Un tournage compliqué ? "A Sevran ça n'a pas été facile de tourner", se souvient le journaliste, "mais pas seulement". "Certaines institutions, comme les hôpitaux, ne nous ont pas permis de planter nos caméras", détaille Bernard de la Villardière. Dans Dossier Tabou, qui tire son nom d'une émission belge mais dont le concept est différent, Bernard de la Villardière veut véritablement s'inscrire dans l'actualité pense déjà, si les audiences sont au rendez-vous, aux thèmes de probables prochains numéros : "On pense au pouvoir des syndicats en France, mais également au nombre de fonctionnaires", sourit-il.
"Il m'arrive de prendre l'avion en me disant que c'est le voyage de trop". Lassé des déplacements à l'autre bout du monde pour ses reportages ? "Il m'arrive de prendre l'avion en me disant que c'est le voyage de trop", avoue le présentateur de M6 qui ajoute d'emblée : "mais à chaque fois, je recommence". Ce n'est donc pas tout de suite qu'on retrouvera Bernard de la Villardière présenter des émissions en plateau ou interviewer des hommes politiques comme il avait pu le faire en 2007. Pas d'amertume donc que Karine Le Marchand, issue du divertissement, présente Ambition intime: "Elle fait une émission sur les politiques sans parler de politique. Mon émission est, à l'inverse, éminemment politique".