Jean-Luc Reichmann 1:28
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Céline Brégand
À l'occasion de la diffusion de la septième saison de "Léo Mattéï, Brigade des mineurs", sur TF1 jeudi soir, son acteur principal, Jean-Luc Reichmann, raconte dans "Culture Médias" jeudi l'émotion et le plaisir qu'il a eus de tourner avec un enfant atteint de troubles du spectre autistique.
INTERVIEW

Les deux premiers épisodes de la saison 7 de Léo Mattéï, Brigade des mineurs, seront diffusés jeudi soir sur TF1. Créée par Jean-Luc Reichmann, sa compagne Nathalie Lecoutre et Michel Alexandre, la série met en scène le personnage de Léo Mattéï, un commandant de police interprété par l'animateur des "Douze coups de midi". Le deuxième épisode raconte l'histoire d'un enfant porteur d'autisme, témoin d'un meurtre. Dans "Culture Médias", jeudi, Jean-Luc Reichmann explique comment il a choisi le jeune acteur et à quel point tourner avec un enfant atteint de troubles du spectre autistique l'a ému.

"On a pris plus de temps mais c'est ça aussi le respect de la différence et l'ouverture"

Dix enfants âgés de 8 à 12 ans ont passé le casting pour interpréter le rôle de cet enfant. Le choix de Jean-Luc Reichmann s'est tout de suite porté sur le petit Tom. "Il avait l'air vrai, il avait la petite flamme dans l’œil", se souvient l'animateur. À ce moment-là, il ne savait pas que Tom était le seul candidat à être réellement atteint de troubles du spectre autistique et à ne jamais avoir joué la comédie.

Pour la production, faire jouer un enfant autiste représente un coût supplémentaire car "cela va prendre plus de temps, il va peut-être y avoir des heures supplémentaires, il va falloir avoir plus de patience, prendre un nouveau coach", explique Jean-Luc Reichmann. "Pour moi c'était très émouvant. On a pris plus de temps, mais c'est ça aussi le respect de la différence et l'ouverture", estime-t-il.

"Derrière les écrans, les techniciens pleuraient"

Fervent défenseur de la cause des enfants, l'animateur aux 20 ans de carrière télévisée, a été marqué par ce tournage riche en émotions. Il se souvient d'un "moment magique" lorsqu'il a joué du piano avec le petit Tom pour une scène de l'épisode. "On a commencé à jouer ensemble du piano. Rien n'était écrit. La prise qui dure deux minutes à l'antenne a duré 25 minutes", raconte le comédien. "Il n'y avait pas un bruit sur le plateau. J'en ai des frissons quand je vous le dis. Derrière les écrans, les techniciens pleuraient. C'était la vraie vie", se souvient-il.

Jouer avec un enfant autiste demande de s'adapter. Jean-Luc Reichmann se souvient qu'un jour pendant le tournage "Tom a dit qu'il n'avait pas envie de travailler. Donc on n'a pas travaillé". L'animateur explique également qu'avec une personne autiste, "la première prise doit être la bonne". "Chez les autistes, il n'y a que le premier degré, le second degré n'existe pas. Donc lui demander de jouer la comédie n'est pas possible puisqu'il est dans la vraie vie. Il a appris un texte qu'il oublie", relate encore Jean-Luc Reichmann.