Invité du Grand direct des médias vendredi matin, Alain Weill, président de NextRadioTV (BFMTV) et Philippe Bony, Président de Paris Première ont jugé injuste la décision du CSA d'accorder le passage sur la TNT gratuite à LCI et critiqué une "une prime à la mauvaise gestion". Dans sa décision rendue jeudi le CSA motive en effet son choix par l'absence "d’avenir économique dans l’univers de la télévision payante" de la chaîne du groupe TF1.
Pas d'avenir sur le payant. "Dans un univers dans lequel nous ne pourrons pas résister, il faut manifestement être en état de faillite pour que le CSA prenne une décision positive" a expliqué Philippe Bony avant de s'interroger, "est-ce que l'on ne peut pas avoir une autorité de régulation qui fasse des pronostics sur ce qui va se passer à l'avenir pour prendre une décision ?"
Des revenus en baisse. Pour les chaines payantes le contexte est en effet compliqué. "Il y a de moins en moins de publicité sur le payant, et les revenus des opérateurs baissent également. Quand vous avez deux sources de financement qui sont en baisse il ne faut pas être un grand économiste pour voir qu'il y a un problème" a poursuivi le directeur de Paris Première.
Paris Première fermera. Si Paris Première n'avait pas brandi aussi clairement que LCI une menace de fermeture de la chaîne en cas de refus du CSA, son directeur est aujourd’hui clair : "elle (la chaîne) n'aura pas d'avenir dans le payant"."Nous allons continuer tant que nous n'avons pas épuisé tous les recours et ensuite cette chaîne est condamnée". Le groupe M6, propriétaire de Paris première, a d'ailleurs annoncé le dépôt d'un recours devant le Conseil d'Etat.