Le compte YouTube de la chaîne de télévision d'extrême droite TV Libertés a été fermé pour "atteinte aux droits d'auteur", selon la plateforme de vidéos, suscitant l'indignation de plusieurs cadres du Rassemblement national (ex FN). La chaîne a dénoncé vendredi une décision "politique" et "arbitraire", la présidente du RN Marine Le Pen évoquant un "recul" des libertés.
Une décision "politique", selon TV Libertés. "Ce compte a été clôturé, car nous avons reçu, à plusieurs reprises, des réclamations de tiers pour atteinte aux droits d'auteur concernant le contenu publié par cet utilisateur", explique YouTube dans un message posté sur l'écran à l'adresse YouTube de TVLibertés.
"YouTube a bloqué la diffusion du journal télévisé du jeudi 14 juin pour atteinte aux droits d'auteur. Une mesure inédite et fausse. En effet, nous pouvons aisément faire valoir le droit de citation", a écrit de son côté le directeur de la chaîne, Martial Bild, dans un communiqué.
Selon Martial Bild, il s'agit d'une décision "politique", "unilatérale, arbitraire et sans aucun avertissement préalable", qui prive de télévision "alternative" 100.000 abonnés alors que la chaîne "entamait une campagne de dons cruciale".
TV Libertés affirme avoir pu rétablir, sur son site internet, le visionnage de son journal mais que plusieurs vidéos restent inaccessibles. Marine Le Pen a estimé sur Twitter que cette fermeture participait à un "recul" de la liberté d'expression.
Marine Le Pen dénonce "un recul massif" des libertés". "Comptes Twitter ou Facebook suspendus ou fermés sans aucune justification, loi sur les 'Fake news', fermeture de la chaîne YouTube de @tvlofficiel... : le mandat de #Macron marque un recul massif de nos libertés d'opinion et d'expression. Ça commence vraiment à faire peur !", a tweeté la dirigeante nationaliste.
Comptes Twitter ou Facebook suspendus ou fermés sans aucune justification, loi sur les « Fake news », fermeture de la chaîne YouTube de @tvlofficiel... : le mandat de #Macron marque un recul massif de nos libertés d’opinion et d’expression. Ça commence vraiment à faire peur ! MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 15 juin 2018
L'ancien ministre LR Thierry Mariani a apporté son soutien à la chaîne estimant qu'elle était "victime d'un nouvel ordre moral". Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan et le président du Parti Chrétien-Démocrate Jean-Frédéric Poisson ont dénoncé une "censure" ou ses "prémices".