Antoine Sfeir, journaliste et politologue libano-français, ancien consultant à Europe 1 pour le Moyen-Orient, est mort dans la nuit de dimanche à lundi, ont annoncé lundi sa compagne et ses trois filles. Le fondateur et directeur des Cahiers de l'Orient et président de l'Ileri (l'institut libre d'étude des relations internationales) avait fêté ses 70 ans il y a quelques jours.
Antoine Sfeir est parti cette nuit, apaisé. Un ami, d’une générosité inouïe, un confrère, longtemps consultant @Europe1 pour le Moyen-Orient. Je pense à sa compagne et à ses filles
— Berengere Bonte (@berengerebonte) 1 octobre 2018
Né en 1948 à Beyrouth, Antoine Sfeir a été coresponsable du service étranger au quotidien francophone libanais L'Orient-Le Jour, jusqu'à son enlèvement en 1976, en pleine guerre civile au Liban, par des milices palestiniennes qui l'ont torturé pendant une semaine. Une expérience qu'il évoquera et dont il garda toute sa vie des séquelles.
Fondateur des Cahiers de l'Orient. Il sera par la suite journaliste à La Croix et à Pèlerin avant de créer au milieu des années 80 la revue trimestrielle Les Cahiers de l'Orient. Antoine Sfeir a multiplié au fil des ans les collaborations et interventions dans les médias et a été un invité régulier d'Yves Calvi pour son émission C' dans l'air. En 2005, il lancera, avec Jean-Michel Quillardet, ancien grand maître du Grand Orient de France, l'Observatoire de la laïcité, qui se voulait "un groupe d'étude et de prospective afin de renforcer le principe de laïcité comme constitutif de la République et de la démocratie". Chevalier de la Légion d'honneur, Antoine Sfeir présidait depuis 2014 l'Ileri (Institut libre d'étude des relations internationales).