Canal+ 7:56
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Antoine Genton
Une représentante du personnel va être licenciée du service des sports de Canal+ pour avoir divulgué des informations internes au média "Les Jours", après une réunion sur le chroniqueur Pierre Ménès. Au moins quatre autres journalistes sont également concernés pour les mêmes raisons.

La purge continue au service des sports de Canal+. La chaîne veut en effet licencier cinq des journalistes de ce service, selon une information du média en ligne, Les JoursParmi eux, Guillaume Priou, le co-réalisateur du documentaire Je ne suis pas une salope, je suis journaliste, accusé d’avoir fait fuiter les séquences qui avaient été censurées dans le documentaire dans le but de protéger le chroniqueur Pierre Ménès.

Egalement concernée par ces mesures, une élue du personnel, membre de la société des journalistes, Solange Tricaud. La direction l’accuse d’avoir donné des informations aux Jours concernant une réunion à laquelle elle avait assisté avec d’autres membres de la SDJ.

"Les conséquences" de l'affaire Ménès

Il y a quelques jours, le média avait en effet dévoilé des menaces proférées par Frank Cadoret, le directeur général de Canal+ le 1er avril dernier, lors d’un Comité social et économique (CSE) visant ses supposées sources. Ce dernier avait alors dit en avoir "par-dessus la tête que, quoi qu’on fasse, ça sorte dans Les Jours". Il avait également assuré que la chaîne "prendrait ses responsabilités". "Cette histoire ne va pas rester comme ça, ça aura des conséquences. Vous vouliez des conséquences ? Et bien je vous garantis qu’il va y en avoir", aurait-il asséné.

Le licenciement de Solange Tricaud aurait été décidé malgré l'avis consultatif du Comité social et économique (CSE) de Canal+, qui s’est prononcé contre. Mais, in fine, c’est l’inspection du travail qui donnera, ou non, son accord.