Emmanuel Macron veut une réforme de l'OMC. Le président français a affirmé qu'il souhaitait voir associés aux négociations les États-Unis, la Chine et les chefs d'État du G20 pour une refonte des règles de fonctionnement de l'Organisation mondiale du commerce.
Un discours à l'OCDE. Le chef de l'État a souhaité voir ces négociations menées d'ici au G20 prévu en Argentine à la fin de l'année. "C'est le moment de nous saisir de cette question", a déclaré Emmanuel Macron dans un discours devant l'OCDE à Paris, à deux jours de la possible application par les Etats-Unis de taxes punitives sur l'acier et l'aluminium importés.
"Réponse collective". "Les menaces de guerre commerciale ne règleront rien", a-t-il dénoncé à l'ouverture de la réunion annuelle de l'organisation. "Une guerre commerciale est toujours une guerre perdue par tous. Par nos industries, nos agriculteurs, nos consommateurs…". "Notre défi est de retrouver une réponse collective. (…) Le fort est celui qui a le droit, le fort est celui qui tient les règles qu'il a contribué à créer, le fort est celui qui respecte sa parole, sauf à devenir le violent", a ajouté Emmanuel Macron, en prononçant un vibrant plaidoyer pour "un multilatéralisme fort".
Négociation à quatre au départ. "Une OMC refondée peut seule nous offrir ce cadre", a-t-il estimé. "Je propose une négociation intégrant au départ les Etats-Unis, l'Union européenne, la Chine et le Japon, qui serait rapidement étendue aux pays du G20 et de l'OCDE, sur la réforme de l'OMC". "Nous devons rapidement aboutir ensemble sur un diagnostic sur les dysfonctionnements du système actuel et je souhaite que nous visions le G20 de cette année, à Buenos Aires, pour une première feuille de route", a-t-il précisé.
Le Maire veut repenser profondément l'OMC
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, veut lui "repenser profondément" l'OMC et a défendu le multilatéralisme, lors nd'un discours à l'OCDE. "Nous partageons certaines inquiétudes exprimées, par exemple, par les États-Unis sur le mauvais fonctionnement de certains organes multilatéraux", parmi eux l'OMC. "Cette organisation est nécessaire et elle doit profondément repensée", a-t-il affirmé.