Multiples incidents avec la presse lors du premier meeting du candidat Eric Zemmour

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Louise Bernard avec Alexis Patri
Le désormais candidat à l'élection présidentielle Eric Zemmour tenait dimanche 5 décembre son premier meeting de campagne. L'évènement politique a été émaillé de violences, notamment envers les médias. Les journalistes de l'émission de TMC "Quotidien" et ceux de l'émission de Mediapart "À l'air libre" ont été pris à partie.

"Quotidien dehors", "Quotidien collabo", "Tout le monde déteste Quotidien". C'est ce qu'a scandé la foule à l'attention des journalistes de l'émission de TMC présentée par Yann Barthès, lors du meeting d'Eric Zemmour dimanche. Ce premier rendez-vous public du candidat à l'élection présidentielle condamné pour provocation à la discrimination raciale a été émaillé par plusieurs épisodes de violences, dont certains dirigés contre les journalistes. C'est le journaliste de la chaîne FranceInfo Jean-Rémi Baudot qui a posté sur Twitter la scène d'insultes contre les journalistes de Quotidien. 

L'équipe de l'émission de Yann Barthès a dû être exfiltrée par le service de sécurité, par précaution, tant elle était huée et prise à partie à l'intérieur de la salle par une foule de militants. Les journalistes ont finalement pu rejoindre la salle peu après et continuer à travailler. Ils ne sont pas les seuls journalistes attaqués dimanche.

Les journalistes hués à la tribune

Ceux de l'émission de Médiapart À l'air libre ont reçu des coups, après avoir été identifiés par le logo apposé sur leur micro. D'autres journalistes ont été insultés, notamment un reporter du Huffington Post et le photojournaliste Eliot Blondet. Ce dernier raconte sur Twitter avoir été bousculé et menacé par un partisan d'Eric Zemmour aux mots de : "Je ne pardonne plus, je tue". Le photojournaliste fait également état de vol de matériel et de jets de projectiles. 

Ces incidents déclenchés contre la presse par une partie du public d'Eric Zemmour ont ensuite trouvé un écho sur scène. L'essayiste Paul-Marie Couteaux, présent à la tribune, a fait huer les journalistes, les qualifiant de "techniciens de la propagande". Dans son clip de campagne posté sur YouTube le 30 novembre, Eric Zemmour citait "les puissants, les élites, les bienpensants, les journalistes", parmi ceux qui auraient "méprisé" les Français.