Netflix ne paiera pas ses impôts en France mais devrait bien tourner son programme 100% français sur le territoire. Son nom ? Marseille. Une guerre politique pour la mairie de la deuxième ville de l'hexagone, sur fond de tensions syndicales, de mafia et de football... Un programme qui devrait rejoindre la famille des séries originales Netflix disponibles partout où l'opérateur est implanté : House of Cards (dont Marseille semble s'inspirer largement), Orange Is The New Black ou Arrested Development...
Le service de SVOD, leader mondial du secteur, est attendu en France, ainsi que chez nos voisins belges, suisses et allemands, pour septembre. Proposant à la fois des contenus exclusifs et un large catalogue de films et séries, Netflix espère s'imposer sur un marché encore émergent en France, partagé entre les offres de CanalPlay ou Jook Vidéo.
> À quoi va ressembler Netflix en France ? Réponse ici.
Avec Marseille, Netflix compte apaiser le courroux du monde de la culture. L'ex-ministre Aurélie Filippetti espérait voir Netflix ouvrir un siège en France, y payer des impôts et respecter les quotas imposés à l'ensemble du secteur : le service aux 50 millions d'utilisateurs dans le monde préfère s'implanter en Europe depuis le Luxembourg et les Pays-Bas et faire fi des règles de financement de la création et de diffusion d’œuvres européennes. Côté impôts, le gouvernement se contentera de la TVA appliquée à Netflix.
Marseille est attendue pour 2015, avec une production pilotée par Pascal Breton (ex-Sous le soleil) et sa société Federation Entertainment. Une première salve de 8 épisode est en préparation, sous l’œil des réalisateurs Florent Emilio Siri (Cloclo en 2011) et Samuel Benchetrit.