patrick sebastien 1:20
  • Copié
Alexis Patri
Patrick Sébastien est de retour à la télévision depuis le week-end dernier et le lancement de son émission "Samedi Sébastien" sur C8, plus de deux ans après son éviction de France Télévisions. Invité de "Culture Médias" à la veille de ce retour, l'animateur télé expliquait sa déception face à ce que devient la télé.
INTERVIEW

Il est revenu ce week-end à la télévision. Mais il ne veut plus être animateur et la télévision d'aujourd'hui ne lui correspond plus. C'est ce qu'a expliqué Patrick Sébastien vendredi au micro de Philippe Vandel dans l'émission Culture Médias, à l'occasion du lancement sur C8 de l'émission Samedi Sébastien. "Le milieu de la télé ne me manque surtout pas en ce moment, parce que cette télé n'est plus libre", estime l'ancien animateur du Plus grand cabaret du monde et des Années bonheur.

Selon Patrick Sébastien, cette absence de liberté s'exprime notamment dans le processus de création d'émission. "Aujourd'hui, quand tu amène un concept, c'est comme un peintre qui amène son tableau dans une galerie à qui on dirait : 'OK, votre tableau nous plaît, mais vous allez enlever le rouge, vous allez le remplacer par du bleu, et vous allez mettre un chien'", compare-t-il. "Je ne peux pas. Moi, je suis un artiste."

La télé de "l'entre-soi"

L'animateur télé constate donc le blocage. "La télé d'aujourd'hui ne me convient pas. Je ne suis pas fait pour elle et elle n'est pas faite pour moi", semble-t-il regretter. "Mais elle est très bien comme elle est, je ne la critique pas du tout. Mais ce n'est plus mon domaine."

La télévision de 2021 ne s'adresserait plus à tous les publics selon Patrick Sébastien, qui prend l'exemple de la dernière cérémonie des Victoires de la musique. "C'est un entre-soi qui ne correspond pas du tout à l'ensemble du pays", tranche-t-il. "La musique ne se limite pas à Benjamin Biolay et à la musique urbaine. Il y a plein de choses dans ce pays : il y a les pianos bars, il y a des auteurs compositeurs. Les Victoires de la musique, c'est de l'entre-soi. Je préfère l'entre-nous."