La journaliste du Figaro Sophie Huet, présidente de l'Association des journalistes parlementaires, est morte samedi à l'âge de 64 ans, des suites d'une longue maladie, a appris l'AFP dimanche auprès de sa famille et du Figaro.
Une figure connue et respectée du Palais Bourbon. Au fil de sa carrière journalistique, Sophie Huet était devenue un pilier de l'Assemblée nationale et du Sénat, y assurant la couverture de l'actualité parlementaire depuis près de 40 ans. Dotée d'une forte personnalité, elle était une figure connue et respectée du Palais Bourbon et avait interviewé des générations de députés et de ministres dans la salle des Quatre colonnes, qu'elle fréquentait assidûment.
Journaliste "éducation" puis parlementaire. Née le 20 janvier 1953 à Paris, elle avait commencé sa carrière à l'automne 1976 au service "éducation" puis aux informations générales de L'Aurore. Elle était ensuite entrée au service politique du journal fin 1977, devenant journaliste parlementaire en février 1978. Elle avait intégré le quotidien Le Figaro en avril 1980.
Première femme élue à la tête de l'AJP. En novembre 2006, Sophie Huet avait été la première femme élue à la présidence de l'Association des journalistes parlementaires (AJP), fondée à la fin du 19ème siècle. Elle avait été réélue à plusieurs reprises à la tête de cette association de plus de 200 membres.
Des hommages venus de tous les bords politiques. Après l'annonce de son décès, les hommages se sont multipliés parmi les journalistes et les responsables politiques qui ont exprimé leur "tristesse". "J'avais rencontré Sophie Huet dès ma prise de fonction. Passionnée, exigeante, elle nous manquera", a tweeté le secrétaire d'État aux relations avec le Parlement Christophe Castaner.
Triste nouvelle. J'avais rencontré Sophie Huet dès ma prise de fonction. Passionnée, exigeante, elle nous manquera.https://t.co/0UfG01YF7z
— Christophe Castaner (@CCastaner) July 30, 2017
Une "figure du journalisme politique". "Triste de ne plus croiser à l'Assemblée Sophie Huet, journaliste toujours de bonne humeur et professionnelle", écrivait pour sa part le président de l'Assemblée François de Rugy, tandis que son homologue du Sénat estimait que "les salles de presse du Parlement perdent une fine observatrice et le journalisme, une belle plume".
La ministre de la Culture Françoise Nyssen a salué une "figure du journalisme politique, regard essentiel sur notre démocratie parlementaire".
"Sophie Huet aimait la politique et les politiques. Sa silhouette, sa plume, ses questions vont nous manquer au Parlement", assurait pour sa part l'ancien Premier ministre Manuel Valls, toujours sur Twitter.
Sophie Huet aimait la politique et les politiques.Sa silhouette,sa plume,ses questions vont nous manquer au Parlement.Je pense à sa famille.
— Manuel Valls (@manuelvalls) July 30, 2017
"Une belle plume s'en est allée". Évoquant son "talent" et sa "bienveillance", le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée, Olivier Faure, a noté que "sa connaissance des hommes et des institutions faisait référence dans sa profession et qu'elle était respectée par toutes les familles politiques". "Son caractère trempé et mâtiné d'espièglerie nous manquera. Une belle plume s'en est allée", ajoute-il.
Chere #SophieHuet,
— christine Boutinن (@christineboutin) July 30, 2017
Malgré nos divergences nous avons toujours bien travaillé ensemble. Garde ton sourire. Je prie pour toi et ts les tiens.
"Chère Sophie Huet, malgré nos divergences, nous avons toujours bien travaillé ensemble. Garde ton sourire, je prie pour toi et les tiens", a tweeté la présidente d'honneur du Parti chrétien démocrate (PCD) Christine Boutin, tandis que la présidente LR d'Île-de-France Valérie Pécresse saluait une journaliste "tellement passionnée par la politique, attentive, fine".