Agnès Jaoui se confie sur le judaïsme : «Je ne suis pas pratiquante mais c'est ma religion, je suis juive»

Agnès Jaoui
Agnès Jaoui était l'invitée de Julia Vignali ce dimanche matin sur Europe 1 © Europe 1
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Solène Delinger
Agnès Jaoui était l'invitée d'Europe 1 ce samedi matin pour parler de son nouveau film "Le Dernier des Juifs", en salles le 24 janvier prochain. Au micro de Julia Vignali, l'actrice, qui recevra cette année un César d'honneur, s'est confiée sur son rapport au judaïsme. 

Agnès Jaoui n'a (presque) pas hésité avant d'accepter de jouer dans le film Le Dernier des Juifs, en salles le 24 janvier prochain. "J'ai lu le scénario en tremblant un peu parce que vu le titre et vu le sujet, je me demandais : 'Où est-ce que ça va aller ?'. Je trouve que le film réussit à éviter tous les écueils et à montrer qu'on est d'abord des êtres humains avant d'être justement des gens qui appartiennent à telle ou telle communauté", explique-t-elle ce matin au micro de Julia Vignali. 

"Je sais que notre religion est minoritaire"

Dans Le Dernier des Juifs, Giselle, le personnage joué par Agnès Jaoui, s'aperçoit qu'elle et son fils sont les derniers juifs de leur cité. "Elle pense qu'ils font partie des derniers juifs, et c'est une réalité dans le film. Dans certaines banlieues, les juifs sont partis pour la plupart en Israël. Il y a eu énormément de départs", explique l'actrice, qui recevra un César d'honneur le vendredi 23 janvier prochain lors de la cérémonie des César à l'Olympia.

Comme son personnage, Agnès Jaoui a elle aussi parfois le sentiment de faire partie d'une minorité. "Je sais que notre religion est minoritaire et que, c'est bizarre, mais j'ai beau ne pas être pratiquante et pas religieuse, c'est ma religion et je suis juive. Donc voilà, c'est ça que j'ai ressenti depuis mon enfance", confie-t-elle ce samedi matin sur Europe 1 avant de revenir sur l'histoire de ses parents, qui ont fui la Tunisie à la fin du protectorat en 1956. "Ils n'y étaient plus protégés et pas aussi bienvenus qu'avant", raconte Agnès Jaoui. 

La réalisatrice conclut en assurant que le film, sans tomber dans l'angélisme, montre qu'il existe toujours de l'entraide et de la bienveillance entre les communautés.