Jarry n'oubliera jamais cette expérience. L'humoriste s'est récemment envolé au Groenland, à la rencontre du peuple Inughuit, pour un numéro de l'émission Rendez-vous en terre inconnue, diffusé mardi 2 mai sur France 2. Invité dans Culture Médias ce lundi matin pour parler de son voyage, Jarry explique avoir été stressé dès son arrivée à l'aéroport pour une raison bien précise : il avait "très peur" du moment où il allait révéler à ses hôtes son homosexualité, car il avait prévu de ne pas mentir à ce sujet…
"J'avais vraiment très envie d'être moi-même"
"Quand j'ai accepté de faire Rendez-vous en terre inconnue, c'était pour moi une parenthèse que je voulais sincère (…) J'avais vraiment envie d'être moi-même et de ne pas partir en tant qu'humoriste, mais partir en tant que personne. (…) Pour avoir vu l'émission, je sais qu'ils posent des questions comme 'est-ce que tu as une femme, des enfants… ?'. J'avais envie de dire la vérité. Je me suis dit que j'allais les rencontrer, mais ils allaient aussi me rencontrer. J'ai eu très peur. Je me suis demandé quel était le point de vue des Inughuit" confie-t-il au micro de Philippe Vandel.
"En France, certains se sont levés, mais pour partir"
A son arrivée au Groenland, Jarry a donc expliqué à ses hôtes qu'il vivait avec un homme et qu'ils avaient deux enfants ensemble. Un grand silence s'est installé après son annonce… Puis, un Inughuit s'est levé pour prendre l'humoriste dans ses bras, entraînant les autres à faire de même. "Quand ils se lèvent et me prennent dans leurs bras, ça me fracasse en deux. Ils vont me montrer de l'affection, chose qu'ils ne font pas dans leur quotidien. À ce moment-là, ils ont compris à quel point c'était important pour moi qu'ils sachent qui j'étais", souligne Jarry qui a été profondément "bouleversé" par leur réaction.
L'humoriste confie avec émotion qu'il aurait aimé que son entourage réagisse de la même manière au moment où il a fait son coming-out. "En France, j'aurais aimé avoir ce genre de réactions, que ces gens se lèvent et me prennent dans leurs bras. oCertains se sont levés, mais pour partir", déplore l'artiste.