Pour eux, c'est un rendez-vous important, si ce n'est crucial. Les différents prétendants à l'élection présidentielle à droite sont réunis jusqu'à vendredi à Nîmes, pour les journées parlementaires des Républicains, à sept mois du scrutin majeur de 2022. Le premier enjeu, pour Valérie Pécresse, Philippe Juvin, Éric Ciotti ou encore Michel Barnier, c'est la bataille des soutiens : qui emportera l'adhésion des 259 parlementaires LR en poste actuellement à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement européen, véritable gage de crédibilité pour se lancer dans la course à la présidentielle ?
Les trois quarts des parlementaires sont présents à Nîmes et l'opération séduction a commencé pour les impétrants. À ce compte-là, c'est Xavier Bertrand qui semble mener la course, lui qui n'est plus membre de LR depuis fin 2017 et l'arrivée à la tête du parti de Laurent Wauquiez. Officiellement, pourtant, aucun prétendant n'a donné de chiffres précis sur les parlementaires qui le soutiennent.
Barnier ouvre le bal des prétendants
Derrière le président de la région Hauts-de-France, c'est, surprise, Michel Barnier qui apparaît comme le plus soutenu. L'ex-commissaire européen a d'ailleurs été le premier à se plier à l'échange avec les élus LR ce matin. Un discours concis sur sa volonté de gagner ensemble, puis des questions sur ses priorités en tant que candidat ou la situation financière de la France. "Le défi est de déterminer qui sera le chef d'équipe, je suis prêt à porter le brassard de capitaine", a-t-il affirmé, insistant sur la "loyauté" nécessaire à tous les candidats.
Suivront, jeudi après-midi, Valérie Pécresse, puis Philippe Juvin et Éric Ciotti, avant des prises de parole des barons de la droite, notamment Gérard Larcher et Christian Jacob. Chaque soutien compte désormais s'afficher comme le candidat le plus à même de faire gagner la droite dans quelques mois, si les divisions s'effacent.