Cyclisme : polémique autour de Rasmussen

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le maillot jaune du Tour de France a bien pris le départ de la 12e étape ce vendredi malgré son exclusion de l'équipe nationale danoise par la Fédération de cyclisme de son pays jeudi. Le coureur n'a pas fourni son emploi du temps pour les trois derniers mois aux autorités antidopage. Pour Michael Rasmussen, c'est "sans importance". Roselyne Bachelot, la ministre des Sports et Christian Prudhomme, le patron du Tour, lui ont donné raison.

"Je n'ai rien fait de mal !" : c'est la déclaration qu'a fait au départ de la 12e étape le maillot jaune du Tour de France Michael Rasmussen. Jeudi, le Danois a pourtant été exclu de son équipe nationale. Il est ainsi privé de championnats du monde en septembre à Stuttgart et de Jeux olympiques à Pékin l'année prochaine. Et même si la décision de sa fédération ne vise pas le Tour de France et qu'elle ne signifie pas que Rasmussen se soit dopé, le soupçon est bien là. Michael Rasmussen a en fait omis de déclarer son emploi du temps d'entraînement avant la Grande Boucle. C'est indispensable afin que des contrôles antidopage puissent être effectués à tout moment. Le coureur n'aurait reçu qu'une seule convocation selon ses dires. Et en plus, elle serait arrivée en retard en raison d'un mauvais acheminement du courrier. Pour Rasmussen, il s'agit seulement d'une "erreur administrative". "C'est une petite histoire, a expliqué le coureur danois. Beaucoup de coureurs ont reçu un avertissement semblable. C'est un cas parmi d'autres. C'est disproportionné !" Du côté des autorités, on essaie pour l'instant de calmer le jeu et d'éviter toutes polémiques. Pour Roselyne Bachelot, la ministre des Sports, il n'y a pas de "motif recevable" pour empêcher Rasmussen de prendre le départ du Tour. "Si une affaire de dopage est révélée sur le Tour, bien entendu elle fera l'objet des sanctions les plus fermes et les plus rudes. Pour l'instant, nous n'en sommes pas là avec Monsieur Rasmussen", a-t-elle conclu. Le directeur du Tour, Christian Prudhomme, est lui passé à l'offensive. Il s'est notamment interrogé sur les motivations de la fédération de cyclisme danoise qui a attendu le milieu de Tour pour publier sa décision alors qu'elle était déjà connue depuis la fin juin.